Ce mercredi 8 septembre, le procès des attentats du 13 novembre s'ouvre. Pendant neuf mois, les victimes et les rescapés des attaques vont se replonger dans l'horreur du vendredi 13 novembre 2015.
Vingt personnes sont poursuivies, dont Salah Abdeslam. Ce dernier est le seul survivant des commandos. Plus de 330 avocats et 1800 parties civiles vont se succèder dans le vieux Palais de Justice de Paris, sur l'Ile de la Cité.
Il est 21h16 ce vendredi 13 novembre 2015. Un "kamikaze" vient de se faire exploser près du Stade de France, où se joue un match amical France-Allemagne. Puis au cœur de Paris, deux commandos de trois hommes mitraillent à l'arme de guerre des terrasses de cafés et de restaurants et tirent sur la foule d'un concert au Bataclan. L'assaut des forces de l'ordre sera donné peu après minuit.
Deux assaillants sont en fuite, la traque s'organise. Elle durera cinq jours. Abdelhamid Abaaoud, un des djihadistes les plus recherchés et chef opérationnel des attentats, et son complice, sont tués le 18 novembre, lors de l'assaut policier dans un immeuble de Saint-Denis où ils s'étaient retranchés.
Une enquête tentaculaire se met en place, en collaboration avec la justice belge. Elle permet de reconstituer largement la logistique des attentats et le parcours des commandos revenus de Syrie.
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur français, a demandé aux responsables de la sécurité du territoire "un haut niveau de vigilance", particulièrement autour des lieux classés sensibles.
Le procès des attentats de janvier 2015 avaient été l'occasion d'une "succession d'attaques sur le territoire national" (contre les anciens locaux de Charlie Hebdo, assassinat de Samuel Paty mi-octobre) après la republication par l'hebdomadaire satirique de caricatures de Mahomet.
Une salle spéciale a été créée pour accueillir une partie des parties civiles, les accusés, les centaines de journalistes accrédités et le public. Elle peut accueillir 550 personnes.
Cette salle des « Grands Procès » mesure 750 m2, 45 mètres de long et 15 mètres de large. Elle aurait coûté 8 millions d'euros, selon le journal Les Échos.
Dix salles de retransmission seront mises à disposition des journalistes et des partis civiles, lors des temps forts du procès.
Pour accèder à la salle des "Grands Procès", les accusés seront escortés depuis leurs prisons franciliennes dans des engins blindés, un hélicoptère à l'appui, selon France Inter. Des rues seront barrées à la circulation pour faciliter la circulation des convois. La circulation sur l'île de la Cité sera interdite jusqu'au début des audiences qui commencent à 12:30.
Une webradio a également été mise en place pour les familles des victimes ou les rescapés ne souhaitant pas être présents mais voulant suivre les débats à distance, selon Les Échos.
Regarder : France : pourquoi les procès ne sont-ils pas tous filmés ?
La cour fera ensuite l'appel de plus d'une centaine de témoins.
La cour d'assises est exclusivement composée de cinq magistrats professionnels. Elle sera présidée par Jean-Louis Périès.
Le troisième jour, le président du tribunal lira son rapport résumant les quelque 500 tomes du dossier.
Plus d'une centaine de témoins ont été cités, dont de nombreux enquêteurs français et belges. L'ancien président de la République témoignera également le 10 novembre.
Le soir du 13 novembre 2015, François Hollande avait quitté précipitamment le Stade de France où il assistait à la rencontre amicale France-Allemagne, avant de décréter dans la nuit l'état d'urgence. L'ex-chef de l'Etat devrait également être questionné sur la politique étrangère de la France.
Salah Abdeslam, seul survivant du commando des attentats, sera interrogé une première fois sur les faits les 13 et 14 janvier.
En l'absence du donneur d'ordres, le vétéran du djihad Oussama Atar, et d'autres gradés de l'EI comme les frères Fabien et Jean-Michel Clain, présumés morts, tous les regards seront tournés en effet vers Salah Abdeslam et son complice présumé Mohamed Abrini.
La cour arrivera-t-elle à lever les dernières zones d'ombre du dossier ? Quel rôle exact a joué par Salah Abdeslam ? L'homme est resté mué pendant son arrestation et durant l'enquête.
Regarder : Attentats de Paris : se souvenir 5 ans après
La défense aura la parole du 6 au 23 mai.
Vingt personnes sont poursuivies, dont Salah Abdeslam. Ce dernier est le seul survivant des commandos. Plus de 330 avocats et 1800 parties civiles vont se succèder dans le vieux Palais de Justice de Paris, sur l'Ile de la Cité.
Retour sur les faits
Il est 21h16 ce vendredi 13 novembre 2015. Un "kamikaze" vient de se faire exploser près du Stade de France, où se joue un match amical France-Allemagne. Puis au cœur de Paris, deux commandos de trois hommes mitraillent à l'arme de guerre des terrasses de cafés et de restaurants et tirent sur la foule d'un concert au Bataclan. L'assaut des forces de l'ordre sera donné peu après minuit.
Deux assaillants sont en fuite, la traque s'organise. Elle durera cinq jours. Abdelhamid Abaaoud, un des djihadistes les plus recherchés et chef opérationnel des attentats, et son complice, sont tués le 18 novembre, lors de l'assaut policier dans un immeuble de Saint-Denis où ils s'étaient retranchés.

Un procès à l'organisation inédite
- Menace terroriste élevée
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur français, a demandé aux responsables de la sécurité du territoire "un haut niveau de vigilance", particulièrement autour des lieux classés sensibles.
Le procès des attentats de janvier 2015 avaient été l'occasion d'une "succession d'attaques sur le territoire national" (contre les anciens locaux de Charlie Hebdo, assassinat de Samuel Paty mi-octobre) après la republication par l'hebdomadaire satirique de caricatures de Mahomet.
- Une salle construite pour ce procès hors normes

Cette salle des « Grands Procès » mesure 750 m2, 45 mètres de long et 15 mètres de large. Elle aurait coûté 8 millions d'euros, selon le journal Les Échos.
Dix salles de retransmission seront mises à disposition des journalistes et des partis civiles, lors des temps forts du procès.
Pour accèder à la salle des "Grands Procès", les accusés seront escortés depuis leurs prisons franciliennes dans des engins blindés, un hélicoptère à l'appui, selon France Inter. Des rues seront barrées à la circulation pour faciliter la circulation des convois. La circulation sur l'île de la Cité sera interdite jusqu'au début des audiences qui commencent à 12:30.
- Un procès filmé
Une webradio a également été mise en place pour les familles des victimes ou les rescapés ne souhaitant pas être présents mais voulant suivre les débats à distance, selon Les Échos.
Regarder : France : pourquoi les procès ne sont-ils pas tous filmés ?

Calendrier d'un "marathon-judiciaire"
- L'appel des parties civiles
La cour fera ensuite l'appel de plus d'une centaine de témoins.
La cour d'assises est exclusivement composée de cinq magistrats professionnels. Elle sera présidée par Jean-Louis Périès.
Le troisième jour, le président du tribunal lira son rapport résumant les quelque 500 tomes du dossier.

- Place aux témoins dès le 28 septembre
Plus d'une centaine de témoins ont été cités, dont de nombreux enquêteurs français et belges. L'ancien président de la République témoignera également le 10 novembre.
Le soir du 13 novembre 2015, François Hollande avait quitté précipitamment le Stade de France où il assistait à la rencontre amicale France-Allemagne, avant de décréter dans la nuit l'état d'urgence. L'ex-chef de l'Etat devrait également être questionné sur la politique étrangère de la France.

- Place aux accusés dès janvier 2022
Salah Abdeslam, seul survivant du commando des attentats, sera interrogé une première fois sur les faits les 13 et 14 janvier.
En l'absence du donneur d'ordres, le vétéran du djihad Oussama Atar, et d'autres gradés de l'EI comme les frères Fabien et Jean-Michel Clain, présumés morts, tous les regards seront tournés en effet vers Salah Abdeslam et son complice présumé Mohamed Abrini.
La cour arrivera-t-elle à lever les dernières zones d'ombre du dossier ? Quel rôle exact a joué par Salah Abdeslam ? L'homme est resté mué pendant son arrestation et durant l'enquête.
Regarder : Attentats de Paris : se souvenir 5 ans après

- Premières plaidoiries début avril
La défense aura la parole du 6 au 23 mai.
- Verdict fin mai