13 novembre 2015, les pompiers évacuent les victimes des pires attentats terroristes que le pays ait connus. 130 morts, et plus de 500 blessés.
2 ans plus tard, la douleur et les blessures sont toujours vives : près d'un tiers des rescapés n'ont pas repris le chemin du travail.
A ce jour aussi, toutes les victimes n'ont pas encore été totalement indemnisées par l'Etat. Certaines se disent abandonnées et dénoncent des lourdeurs administratives. La difficulté : évaluer les montants des préjudices subis. "Ce qui est dramatique, explique une victime du Bataclan, c'est qu'en voulant bien faire -en tout cas je l'espère- on crée des discriminations entre les victimes et les proches de victimes et ça c'est catastrophique."
Il va falloir que notre président de la République s'explique auprès des associations de victimes et auprès des victimes elles-mêmes. Pourquoi, uniquement pour des raisons budgétaires, les victimes ne sont-elles plus prises en considération comme elles devraient l'être ?
Dominique ATTIAS, Vice-bâtonnière de Paris
Dépôts de plaintes
Aujourd'hui, le fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme a déjà examiné plus de 2500 demandes mais de nombreux dossiers restent encore sur la table. Plusieurs rescapés et familles de victimes ont même décidé de porter plainte devant la justice.
Face à ces critiques, le gouvernement a annoncé une série de mesures comme la création d'un centre de résilience pour venir en aide aux victimes des attentats et à leurs familles.
► Revoir : Caroline Langlade est rescapée du Bataclan. Elle raconte son histoire dans "Sortie(s) de secours" (Ed. Robert Laffont), préfacé par l'ancien président François Hollande. Elle était invitée de Patrick Simonin ce 13 novembre 2017.