Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a ainsi condamné "fermement" l'arrestation par l'armée d'Aung San Suu Kyi et d'autres dirigeants politiques."Ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie".
.@antonioguterres strongly condemns the detention of Daw Aung San Suu Kyi, President U Win Myint and other political leaders in Myanmar. These developments are a serious blow to democratic reforms in Myanmar. https://t.co/qsuY0JbuwP @UNinMyanmar
— UN Spokesperson (@UN_Spokesperson) February 1, 2021
Réunion du Conseil de sécurité sur la Birmanie
Une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Birmanie prévue de longue date pourrait prendre un caractère d'urgence et être avancée en début de semaine en raison des derniers développements selon l'Agence France Presse.Pékin, membre permanent du Conseil de sécurité, appelle les acteurs politiques birmans à "régler leurs différends dans le cadre de la Constitution et des lois afin de maintenir la stabilité politique et sociale", selon Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
La nouvelle porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki déclare dans un communiqué "Les Etats-Unis s'opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d'entrave à une transition démocratique en Birmanie et vont agir contre les responsables si ces mesures (les arrestations, ndlr) ne sont pas abandonnées".
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, appelle l'armée "à libérer tous les responsables du gouvernement ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie telle qu'exprimée lors des élections démocratiques du 8 novembre".
L'ambassadeur du Canada auprès des Nations unies, Bob Rae a lui aussi immédiatement condamné le coup d'état via twitter rappelant que l'armée birmane "a rédigé la Constitution de cette manière pour qu'ils puissent le faire". Et il rajoute que "La Constitution de 2008 a été spécifiquement conçue pour garantir que le pouvoir militaire soit profondément ancré et protégé".
This is what is called the “law of rules” as opposed to the “rule of law”. The Constitution of 2008 was specifically designed to ensure military power was deeply entrenched and protected. Tatmadaw wrote the Constitution this way so they could do this. https://t.co/AWb6mn1fNn
— Bob Rae (@BobRae48) February 1, 2021
Condamnation de l'Union européenne
Le président du Conseil européen Charles Michel a condamné "fermement" le coup d'Etat publiant très tôt un tweet demandant "la libération immédiate" des personnes arrêtées et appelant à respecter le résultat des élections.I strongly condemn the coup in #Myanmar and call on the military to release all who have been unlawfully detained in raids across the country.
— Charles Michel (@eucopresident) February 1, 2021
The outcome of the elections has to be respected and democratic process needs to be restored.
I strongly condemn the coup carried out by the #Myanmar military and call for the immediate release of those detained.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) February 1, 2021
Election results and constitution must be respected.
Myanmar's people want democracy. The EU stands with them.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas "condamne fermement" le coup d'Etat et les arrestations, demandant "aux militaires de libérer immédiatement les membres du gouvernement et du Parlement arrêtés" et de reconnaître le résultat des élections.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson condamne le coup d’État et réclame la libération des "dirigeants civils arrêtés" dont Aung San Suu Kyi, ajoutant sur Twitter: "le vote de la population doit être respecté".
I condemn the coup and unlawful imprisonment of civilians, including Aung San Suu Kyi, in Myanmar. The vote of the people must be respected and civilian leaders released.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) February 1, 2021
Le Bangladesh, qui accueille des centaines de milliers de réfugiés rohingyas venus de Birmanie voisine est alarmé : "En tant que voisin immédiat et amical, nous aimerions voir la paix et la stabilité en Birmanie. Nous espérons que le processus démocratique et les dispositions constitutionnelles seront maintenus en Birmanie" assure le ministère des Affaires étrangères.
Le ministère des affaires étrangères japonais réclame lui aussi la libération d'Aung San Suu Kyi et exhorte "l'armée nationale à rétablir rapidement le système politique démocratique".
La ministre des Affaires étrangères australienne Marise Payne condamne également la prise du pouvoir par la force de l'armée. "Nous appelons l'armée à respecter l'État de droit, à résoudre les différends par des mécanismes légaux et à libérer immédiatement tous les dirigeants (politiques) issus de la société civile et les autres personnes détenues illégalement".
Statement on Myanmar. https://t.co/nX0Fx9pBRL
— Marise Payne (@MarisePayne) February 1, 2021