Le projet d'accord final sur le climat, qui vise à limiter le réchauffement de la planète, a été adopté par les représentants des 195 pays réunis à Paris.
Ce projet a été étudié longuement par les négociateurs qui se sont ensuite réunis en séance plénière. Un peu plus tôt dans la journée, un groupe de 24 pays dont la Chine, l'Inde et l'Arabie Saoudite, s'était d'ores et déjà dit "satisfait" du projet d'accord. "Nous pensons qu'il est équilibré et qu'ils ont pris en compte nos intérêts", a déclaré à l'AFP Gurdial Singh Nijar, le porte-parole du groupe de pays en développement.
#COP21 Un groupe de 24 pays dont la #Chine, l'#Inde et l'#Arabie Saoudite "satisfaits" du projet d'accord. #AccordDeParis
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Samedi midi, le président de la COP21 Laurent Fabius, qui est apparu très ému, a présenté le projet d'accord. Lors de son discours, Laurent Fabius a déclaré : "Nous sommes presque au bout du chemin et sans doute au début d'un autre". Ce projet d'accord est "juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant" et "s'il est adopté, ce sera un tournant historique", a-t-il souligné. Auparavant, il avait remercié son prédecesseur Manuel Pulgar-Vidal, suscitant une salve d'applaudissements.
Contenir le réchauffement en-deça de 2 degrés...
Le projet d'accord propose de contenir le réchauffement "bien en-deça de 2°" et de "s'efforcer de le limiter à 1,5°", a déclaré le président de la COP21, Laurent Fabius.#COP21 @LaurentFabius "L'accord aidera les Etats insulaires à se protéger des effets du changement climatique"
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Les 100 milliards de dollars par an promis par les pays du Nord à ceux du Sud pour leurs politiques climatiques "devront être un plancher", a déclaré Laurent Fabius.
#COP21 @LaurentFabius : "les 100 mrds de dollars prévus pour aider les pays les moins développés doit être un plancher"
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#COP21 @LaurentFabius "L'accord aidera l'Afrique à surmonter les effets du changement climatique"
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Un bilan des progrès sera effectué tous les cinq ans.
Ban Ki-moon et Hollande exhortent les pays à adopter le projet d'accord
#COP21 Ban# Ki-moon remercie en français la présidence de la COP21, puis en appelle à la "solidarité internationale"
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Réactions des ONG et militants écologistes
"Le verre est aux trois-quarts plein", a affirmé de son côté Pascal Canfin, expert au World Resources Institute. Il se réjouit que le texte définisse enfin un objectif de long terme pour les émissions de gaz à effet de serre. Le projet d'accord prévoit un objectif zéro émission, grâce à un strict équilibre entre gaz émis et gaz absorbés par les "puits de carbone" (forêts, océans, techniques de capture et stockage du carbone), et ce "dans la seconde moitié de ce siècle". "Il y a deux ans c'était encore une utopie!", a relevé Pascal Canfin.
ONG et think tanks se sont aussi réjouis que l'accord mentionne la nécessité de maintenir le réchauffement "bien en deçà de +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels", tout en tendant vers 1,5°."Désormais tous ce que les gouvernements feront pourra se mesurer au regard de cet objectif", a souligné Samantha Smith, du WWF. "Et surtout, ils devront répondre, y compris sur l'assistance aux Etats les plus pauvres et vulnérables aux impacts du changements climatiques".
Les 15 prochaines années sont décisives pour rester sous 2°C selon le Giec, donc 2025 c'est trop tard
Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot
Le texte instaure un mécanisme imposant aux pays de revoir tous les cinq ans leurs plans de limitation ou réduction d'émissions, à ce stade insuffisants. Mais il y a un bémol : la date de la première révision obligatoire est fixée à 2025. "Les 15 prochaines années sont décisives pour rester sous 2°C selon le Giec (Groupement international d'experts du climat), donc 2025 c'est trop tard", souligne Pascal Canfin."On demande qu'elle commence avant 2020", avec l'engagement volontaire de pays developpés, a estimé, pour sa part, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin.