Chronologie de révoltes annoncées

1759 : annexion du royaume ouigour Le Turkestan oriental perd son indépendance. Il est rattaché à l'Empire mandchou. 42 révoltes ouigours éclatent pendant cette longue période d'occupation 1863 : renaissance du Turkestan oriental L'armée mandchoue est chassée. Un nouveau royaume indépendant ouigour voit le jour. Il est reconnu par l’Empire ottoman, l’Empire russe et le Royaume-Uni. Mais les Britanniques, craignant une expansion russe vers l’Est, persuadent la cour mandchoue de reconquérir le pays. 1884 : retour des Mandchous Le Turkestan oriental est re-annexé à l'Empire mandchou. Mais au cours de la première partie du XXème siècle, la souveraineté chinoise se fragilise et les mouvements anti-coloniaux s'activent et gagnent du terrain. 1933 : proclamation de la République islamique du Turkestan oriental Cette république aura une vie éphémère. Au bout d'un an, en 1934, elle est écrasée par les Soviétiques. 1944 : proclamation de la deuxième République du Turkestan oriental Contrairement à la première, cette deuxième république est soutenue par les Soviétiques. Mais l'expérience prend fin en 1949. 1950 : domination chinoise L’Ouïghouristan repasse sous la domination des communistes chinois qui sont parvenus à reconstruire un pouvoir central puissant. Le nouveau régime encourage, dès cette période, la mise en place de centres de peuplement han (les Chinois de souche) pour sécuriser, mieux contrôler et mettre en valeur cette région riche en hydrocarbures, ressources minérales et terres agricoles vierges. 1954 : révolte écrasée Un nouveau soulèvement ouigour à Hotan échoue face à l’armée rouge. Février 1997 : climat de terreur À la veille du Ramadan, trente dignitaires religieux de renom sont arrêtés par la police à Guldja (en chinois : Yining). Six cents jeunes Ouigours descendent dans la rue pour réclamer leur libération. Ils sont brutalisés par la police et les troupes paramilitaires et violemment dispersés à coups de matraques électriques, de canons à eau et de gaz lacrymogènes. S'instaure alors un climat de terreur marqué par une terrible vague d'arrestations. En dépit du bilan officiel faisant état de neuf morts et d’une centaine de blessés, le bilan probable est sans doute de plusieurs dizaines de morts chez les insurgés. Janvier 2002 : mouvement de libération Lors d’une interview à Radio Free Asia, Hasan Mahsum, leader du Mouvement islamiste du Turkestan oriental, affirme que son objectif ultime est la libération du Xinjiang et nie tout lien organique avec al-Qaida. Août 2002 : mouvement terroriste Au conseil de sécurité de l’ONU, le Mouvement islamique du Turkestan oriental est inscrit sur la liste des entités liées à al-Qaida. Septembre 2004 : fondation du Gouvernement en exil du Turkestan oriental Est fondé à Washington le Gouvernement en exil du Turkestan oriental, de régime parlementaire, dont le Premier ministre est Anwar Yusuf. Une constitution est proclamée et traduite en turc, anglais, chinois et japonais. Chronologie établie par Camille Sarret