Eviter la "2e vague" du Covid-19
- "Développement du port du masque" et "intensification de la politique de dépistage"
"Ce que nous devons par-dessus tout éviter, c'est un retour à des formes strictes et larges de confinement, dont nous connaissons désormais le coût", a ajouté le chef du gouvernement lors de sa déclaration de politique générale.
La santé et la dépendance
- Castex annonce 6 milliards d'euros d'investissement dans le système de santé
"L'objectif est de donner davantage de souplesse aux établissements, d'intégrer la qualité des soins dans les règles de financement des hôpitaux et des médecins de ville" et "de mettre l'accent sur la prévention", a-t-il précisé.
- Une réforme des retraites universelle "nécessaire"
Le Premier ministre Jean Castex a jugé mercredi "nécessaire" de mettre en oeuvre la réforme des retraites universelle par points voulue par Emmanuel Macron, mais en la distinguant "très clairement de toute mesure financière, appelée parfois paramétrique".
"En matière de retraites, la crise nous invite plus que jamais à poursuivre nos objectifs vers un système plus juste et plus équitable (...) Cela implique clairement la disparition à terme des régimes spéciaux".

Relancer l'économie et l'emploi
- La lutte contre le chômage et la préservation de l'emploi, "la priorité absolue du gouvernement
Jean Castex a précisé que "la première urgence" sera les jeunes, "les premiers touchés par la crise" et qu'un plan jeunesse "sera discuté vendredi avec les partenaires sociaux". L'Etat y aidera notamment "avec un dispositif exceptionnel de réduction du coût du travail, à hauteur de 4000 euros par an, pour les jeunes de moins de 25 ans, jusqu'à 1,6 SMIC, dans toutes les entreprises et pour une durée d'au moins un an".
- Fonctionnaires : toutes les créations d'emploi se feront dans les services départementaux
Les créations d'emploi de fonctionnaires qui seront autorisées par le projet de budget pour 2021 seront affectées dans les services départementaux de l'Etat et non les administrations centrales. "Une révolution", selon Jean Castex.
"Toutes les créations d'emploi qui seront autorisées par le projet de loi de finances pour 2021 seront affectées, sauf exception justifiée, dans les services départementaux de l'Etat et aucun dans les administrations centrales. C'est une révolution".
- 40 milliards d'euros pour l'industrie
Le gouvernement consacrera 40 milliards d'euros à la reconstruction de l'industrie, dans le cadre du plan de relance économique.
"Notre industrie s'est affaiblie. (...) Nous sommes aujourd'hui trop dépendants de nos partenaires extérieurs, et insuffisamment présents sur certains secteurs stratégiques. Nous consacrerons, dans le cadre du plan de relance, 40 milliards d'euros pour que cela change".

L'environnement
- 20 milliards d'euros à la rénovation thermique des bâtiments
Le plan de relance consacrera "plus de 20 milliards d'euros" à la rénovation thermique des bâtiments, à la réduction des émissions et au soutien des "technologies vertes", a annoncé le Premier ministre Jean Castex mercredi devant l'Assemblée nationale.
"Le plan de relance proposera de mobiliser plus de 20 milliards d'euros pour la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire les émissions des transports et de nos industries, pour produire une alimentation plus locale et durable, pour soutenir les technologies vertes de demain comme les batteries, pour mieux recycler et moins gaspiller", a détaillé Jean Castex
- Une "croissance écologique" mais pas de "décroissance verte"
"Nos entreprises doivent évoluer, et les investissements massifs du pacte productif vont les y aider". "A nous de concilier transition écologique et pouvoir d'achat", a-t-il ajouté, rappelant que les travaux allaient commencer pour mettre en oeuvre les propositions de la Convention citoyenne pour le climat.
- Le plan de relance portera un "plan vélo très ambitieux"
Le plan de relance prévoira "un plan vélo très ambitieux" et "contractualisé" avec les collectivités, ajoutant que d'ici la fin 2021, tous les territoires devront être dotés de "contrats de développement écologiques".

"Réconcilier ces France si différentes"
"Notre première ambition, immense" sera de "réconcilier ces France si différentes, les souder ou les ressouder", a également affirmé , Jean Castex. "La France, c'est la République. Et celle-ci aussi se trouve aujourd'hui ébranlée dans ses fondements par la coalition de ses ennemis: terroristes, extrémistes, complotistes, séparatistes, communautaristes".
- Un projet de loi "contre les séparatismes"
"La République, c'est la laïcité comme valeur cardinale, comme fer de lance de la cohésion de la société. Aucune religion, aucun courant de pensée, aucun groupe constitué ne peut s'approprier l'espace public et s'en prendre aux lois de la République".
"Un projet de loi contre les séparatismes", sera présenté en Conseil des ministres à la rentrée, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.
Il s'agira avec ce texte d'"éviter que certains groupes ne se referment autour d'appartenances ethniques ou religieuses", a indiqué le chef du gouvernement, qui entend défendre la laïcité "avec intransigeance".
- Une "réponse ferme" aux "minorités ultra violentes" et à "la délinquance du quotidien"
"Les violences commises dans les quartiers des Grésilles et de Chenôve à Dijon, l'attaque ignoble contre un chauffeur de bus à Bayonne, les guet-apens tendus aux représentants des forces de l'ordre et à nos pompiers dans certains quartiers, les trafics en bas des cages d'escaliers, la banalisation de la délinquance du quotidien sont autant de faits inacceptables qui exaspèrent les Français. Ils appellent une réponse de l'État ferme et sans complaisance", a-t-il déclaré devant les députés.
- "Des juges de proximité" dans les territoires
Jean Castex veut créer à partir de 2021 "dans les territoires des juges de proximité" dont la mission sera de réprimer "les incivilités du quotidien".
"Dans beaucoup de territoires, la petite délinquance, les petites incivilités, le tag, l'insulte, le petit trafic (...) se sont développés au point de gâcher la vie quotidienne des gens. Ils se sont développés car, faute de réponse judiciaire, une forme d'impunité s'est installée",a justifié le Premier ministre.