Au retrait américain, il ajoute le rétablissement des sanctions économiques levées contre l'Iran, en contrepartie de l'engagement pris par Téhéran dans le cadre de l'accord de ne pas se doter de l'arme nucléaire. Mais pour le président américain qui l'a redit ce mardi, cet accord est "pourri".
Réaction immédiate et virulente à l'égard de Washington des autorités iraniennes. Téhéran annonce cela dit qu'elles vont continuer à discuter avec les autres pays
qui soutiennent l'accord.
"Si à l'issue de ces pourparlers qui se dérouleront sur une période courte et spécifique,
nous voyons que nous pouvons travailler avec ces 5 pays sur les engagements décrits dans l'accord qui profitent à la nation iranienne, alors nous resterons dans l'accord", dit Hassan Rohani, président de l'Iran.
Mais Hassan Rohani prévient aussi qu'en cas d'échec de ces discussions, son pays pourrait mettre un terme aux restrictions qu'il a consenties dans le cadre de l'accord, et notamment ses activités d'enrichissement d'uranium.
Côté européen, dans un tweet après l'annonce de Donald Trump, le président français Emmanuel Macron écrit que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni regrettent cette décision :
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni regrettent la décision américaine de sortir de l’accord nucléaire iranien. Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu.https://t.co/fHuuUMUsCj
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 mai 2018
Seuls Israël et l'Arabie saoudite soutiennent le retrait américain :
Israel fully supports @realDonaldTrump’s bold decision today to reject the disastrous nuclear deal with the terrorist regime in Tehran. The deal didn’t push war further away; it actually brought it closer. The deal didn’t reduce Iran’s aggression; it dramatically increased it. pic.twitter.com/sxJHocLqu7
— Benjamin Netanyahu (@netanyahu) 8 mai 2018
"Israël soutient pleinement la décision audacieuse prise aujourd'hui par Donald Trump de rejeter l'accord nucléaire désastreux avec le régime terroriste de Téhéran. L'accord n'a pas poussé la guerre plus loin; il l'a vraiment rapprochée. L'accord n'a pas réduit l'agression de l'Iran; il l'a considérablement augmentée", a tweeté Benjamin Netanyahu.
L'armée israélienne qui affirme déployer des systèmes de défense anti-missiles à sa frontière avec la Syrie sur le plateau du Golan.
Autres réactions à l'international
La Russie s'est dite "profondément déçue" par la décision du président américain. Le ministère russe des Affaires étrangères a par ailleurs dénoncé "une violation grossière du droit international".
De son côté, la Syrie a "condamné avec force" l'annonce du retrait des États-Unis, affirmant sa "totale solidarité" avec Téhéran et sa confiance dans la capacité de l'Iran à surmonter l'impact de la "position agressive" de Washington.
Tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les signataires, hors Etats-Unis, à "respecter pleinement leurs engagements".
Slimane Zeghidour notre éditorialiste analyse pour nous les enjeux de ce retrait américain: