Euro-obligations : le sujet qui divise
Ce jeudi 24 mai, en France, une partie de la presse salue la performance de François Hollande. Lors du sommet informel de Bruxelles, le Président français a réussi à convaincre la plupart de ses homologues du bien-fondé des euro-obligations, ou eurobonds en anglais.
Le principe est simple : avoir recours aux euro-obligations revient à autoriser l'Europe à emprunter, en son nom, de l'argent auprès des banques, assurances, fonds de pensions...
Il s'agirait d'une réelle nouveauté car, pour l'instant, l'Europe n'est pas autorisée à s'endetter. Son budget doit être équilibré et financé par les Etats-membres. Ces euro-obligations permettent de se protéger mutuellement des attaques spéculatives et de mutualiser leurs dettes publiques.
Emprunter, pour quoi faire ?
Cet argent ainsi emprunté sur les marchés financiers peut servir à financer des grands travaux ou des projets donnés (transition énergétique, énergies renouvelables, nouvelles technologies...) On parle dans ces cas-là de projects bonds.
Autre utilisation beaucoup plus polémique : émettre et donc rembourser en commun des titres de dettes. C'est ce que fait aux Etats-Unis la Réserve fédérale (FED).
Actuellement, en Europe, l'Allemagne (à laquelle on attribue en général l'adjectif vertueuse) emprunte à des taux très bas, voire nuls. A l'opposé, les banques obligent un pays comme la Grèce (dont la situation économique est désastreuse) à emprunter à des taux très élevés. Elle n'y arrive d'ailleurs quasiment plus.
Les obligations européennes pallieraient les disparités. En effet les taux d'intérêts seraient calculés en fonction des taux imposés des différents états participant à telle ou telle opération.
Cela ne surprendra personne : les pays les plus frappés par la crise sont favorables aux euro-obligations. L'Allemagne, elle, freine des quatre fers et a du mal à encaisser l'idée de solidarité européenne.
Curieusement, une solution viendrait pourtant de ... Berlin ! Les sages chargés de conseiller la Chancelière Angela Merkel lui ont soumis une idée à laquelle elle n'a pas encore répondu favorablement. Les précisions de Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives Economiques.
Question bonus...
Et si ces euro-obligations étaient finalement adoptées, qui se chargerait de les émettre ?
Le besoin de croissance

L'ancien ministre délégué aux Affaires européennes Pierre Lellouche (UMP) le répète à longueur d'interviews : "comme disent les américains, la croissance, c’est comme la tarte aux pommes et la patrie : tout le monde est pour". La phrase semble frappée au coin du bon sens et pourtant, il y a quelques mois encore, le seul mot autorisé était celui de rigueur. Rigueur alors prônée par le tandem franco-allemand rebaptisé "Merkozy" (contraction de Merkel et Sarkozy).
Puis la campagne électorale française est passée par là. Le candidat socialiste François Hollande a beaucoup répété qu'il était nécessaire d'introduire de la croissance dans les programmes de sortie de crise. Le candidat l'a promis, le Président se doit de le faire.
Et revoilà un sujet de débat : quelle place pour les Etats dans cette croissance ?
La tarte aux pommes, tout le monde est pour, mais tout le monde n'est pas d'accord sur la recette...
Vous allez en entendre parler : le MES
Mais par ses moyens et ses missions, le MES risque d'atteindre rapidement ses limites.
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La zone Euro
