C'est un feuilleton romanesque dans lequel chaque épisode connait un rebondissement. Quelques heures après la fin de sa garde à vue, Nicolas Sarkozy est venu livrer " sa " vérité au journal télévisé de 20H de TF1 jeudi soir.
Contre-attaquer face à ceux qu'il appelle le " Gang libyen ", l'entourage de Mouammar Kadhafi.
Pas le temps de se reposer, dès le lendemain c'est Moftah Missouri qui sort la parade. Sur l'antenne de la radio RFI, l'ancien interprète et conseiller de Mouammar Kadhafi confirme le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Pour lui, le lien entre les deux camps date de leur première rencontre en 2005, Nicolas Sarkozy etait alors ministre de l'Intérieur.
Les questions d'argent interviennent plus tard, fin 2006, comme le rapporte un document officiel libyen, la note des renseignements publiée par le site Mediapart
et que l'ancien président français dit être un faux. Mais pour Moftah pas de doute, le document est authentique.
Puis l'ancien proche de Kadhafi lâche ses coups, accuse l'entourage de Sarkozy de servir d'intermediaire aux transactions et affirme l'existence d'un autre document
qui prouve que l'ancien président français à reçu au moins 20 millions d'euros du dictateur libyen.
Voilà l'intrigue qui monte à nouveau en puissance. Mais un autre acteur peut encore tout faire basculer, Saïf al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, qui serait en Tunisie.
Il y a quelques jours il confirmait à Euronews détenir des preuves contre Nicolas Sarkozy et son entourage. Mais le calendrier est un peu trop idéal
pour le tout nouveau prétendant à la présidence de la Libye.
D'autres témoins clés pourraient cependant être amenés à parler,
simplement pour survivre dans cette guerre des gangs.