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France : points-clés de la conférence de François Hollande

Capture d'écran de la conférence de presse de François Hollande, le 18 septembre 2014 ©TV5MONDE
Capture d'écran de la conférence de presse de François Hollande, le 18 septembre 2014 ©TV5MONDE

François Hollande donnait ce jeudi 18 septembre une conférence de presse. Le président français a abordé largement les questions internationales notamment sur l'Irak où la France s'apprête à apporter un "soutien aérien" aux autorités irakiennes contre le groupe Etat islamique (EI). Retrouvez les points-clés de cette conférence.

Le chef de l’État, au faîte de son impopularité (13% selon le baromètre Ipsos-Le Point), a lancé la quatrième conférence de presse solennelle de son quinquennat jeudi 18 septembre après-midi dans la salle de fêtes de l'Elysée devant plus de 330 journalistes de la presse française et étrangère. Il n'a pas fait salle comble, contrairement aux trois précédentes grand-messes. Irak Costume bleu, front ruisselant, ton grave malgré quelques traits d'humour habituels, François Hollande a ouvert la conférence par un propos liminaire de 43 minutes. La situation internationale a occupé une grande partie de cette déclaration introductive. Le président de la République a annoncé sa décision de répondre favorablement à la demande de "soutien aérien" formulée par l'Irak dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). Mais, a-t-il précisé, "nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak". Sa déclaration a été saluée rapidement par John Kerry, secrétaire d'Etat américain. En répondant aux journalistes, il a indiqué que "des vols de reconnaissance ont déjà eu lieu à partir de notre base située aux Emirats arabes unis". Une fois des cibles identifiées, les premières opérations interviendront dans un "délai court". François Hollande a aussi déploré l'immobilisme de la communauté internationale qui a permis au groupe Etat islamique, ndlr) de "prospér(er) dans le chaos syrien."
Capture d'écran de la conférence de presse de François Hollande, le 18 septembre 2014 ©TV5MONDE
Capture d'écran de la conférence de presse de François Hollande, le 18 septembre 2014 ©TV5MONDE
Otages, Libye Répondant aux questions des journalistes, le président français a rappelé que "la France ne paye pas de rançon" ni "n'échange" de prisonniers pour obtenir la libération d'otages. Et à la question de TV5MONDE sur le fait de savoir si le pays serait en faveur d'une coalition internationale pour chasser les combattants du djihad en Libye, le président a reconnu la "grave responsabilité" de la communauté internationale dans la situation actuelle : "L'intervention de 2011 qui a chassé Kadhafi n'a pas été suivie des mesures qu'il faut." Il aussi souligné "il ne faut pas simplement bombarder, il faut après agir avec les autorités, quand elles existent". Et d'ajouter "Nous avons dit que c'était à la communauté internationale de régler cette question" libyenne mais "la France ne peut pas être présente sur tous les terrains, partout", a développé le président. Ebola Il a également évoqué l'épidémie de virus Ebola, en rappelant que Paris avait déjà apporté un soutien financier à la Guinée où, il a annoncé qu'un hôpital militaire serait bientôt installé dans la zone forestière du pays. Russie Brièvement, il a aussi abordé le conflit israélo-palestinien avant d'en venir à la situation ukrainienne et les sanctions à l'encontre de la Russie. Il a indiqué que les navires Mistral pourraient être livrés à Moscou "si le cessez-le-feu" est respecté en Ukraine et si le processus de règlement est achevé. Mais "nous n'en sommes pas là", a souligné le président.   Europe François Hollande a également souhaité que le "fardeau" des efforts de défense soit "partagé" au sein de l'Union européenne, alors que la France est engagée sur plusieurs théâtres d'opérations. Le président a ensuite plaidé pour une "réorientation de l'Europe" pour que "le retour nécessaire aux équilibres budgétaires s'adosse à une véritable politique de croissance et d'emploi", alors que son gouvernement a fini par repousser de deux ans, à 2017, son objectif d'un retour des déficits publics à 3% du PIB.
France Au plan intérieur, s'il a reconnu que "les résultats tard[ai]ent à venir", le chef de l'Etat a défendu son choix "irrévocable" de la "compétitivité" et du soutien massif aux entreprises, malgré les réticences de sa majorité. Il a également défendu le volet social de son bilan et sa réforme territoriale.

"Mon devoir c'est d'agir pour que toutes les réformes utiles soient menées pour faire réussir la France." #ConfPR

— TV5MONDE.COM  INFO (@TV5MONDEINFO) September 18, 2014 Vie privée Avant de se soumettre aux questions des journalistes, le chef de l'Etat n'a en revanche pas mentionné la douloureuse séquence autour de sa vie privée et la parution du livre de Valérie Trierweiler, point noir de sa rentrée politique. Impopularité M. Hollande a défendu son bilan à mi-mandat alors que la rentrée a été cauchemardesque pour l'exécutif avec, outre sa vie privée déballée, le départ du gouvernement d'Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, l'affaire Thévenoud, éphémère secrétaire d'Etat en délicatesse avec le fisc, et surtout l'absence de résultats économiques et sociaux. Il a demandé qu'on attende la fin de son quinquennat pour faire son bilan, tout en évacuant, pour l'instant, l'idée d'une candidature pour 2017 :

"Je suis président, je ne suis pas candidat, je n'ai pas d'autres priorités que de faire tout pour mon pays." #ConfPR

— TV5MONDE.COM  INFO (@TV5MONDEINFO) September 18, 2014 L'impopularité inédite du chef de l'exécutif est désormais couplée à celle de son Premier ministre, Manuel Valls (30% selon Ipsos-Le Point). Des chiffres qui ne semblent pas effrayer François Hollande :

"Je ferai mon mandat pleinement sans me soucier de ma popularité" #ConfPR

— TV5MONDE.COM  INFO (@TV5MONDEINFO) September 18, 2014