Accueil par les institutions européennes
"Félicitations à Giorgia Meloni pour sa nomination comme Première ministre, la première femme à obtenir ce poste", a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. "Je compte sur une coopération constructive avec le nouveau gouvernement, face aux défis que nous devons relever ensemble".Congratulations to @GiorgiaMeloni on her appointment as Italian Prime Minister, the first woman to hold the post.
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) October 22, 2022
I count on and look forward to constructive cooperation with the new government on the challenges we face together.
Même son de cloche de la part du président du Conseil européen Charles Michel et de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola.
Ces réactions en coeur des trois principales institutions européennes contrastaient avec le silence des grandes capitales Berlin, Paris et Madrid. Certains des dirigeants avaient toutefois évoqué leurs dispositions à travailler avec la Première ministre au moment des élections.
(Re)voir : Italie : Giorgia Meloni a prêté serment
Félicitations d'extrême-droite
Le Premier ministre hongrois d'extrême-droite Viktor Orban, bête noire de Bruxelles, a été l'un des seuls dirigeants européens à féliciter Giorgia Meloni, saluant "un grand jour pour la droite européenne". "Des défis sans précédent nous attendent, c'est pourquoi nous avons besoin d'un leadership déterminé et courageux", a renchéri son homologue polonais Mateusz Morawiecki.J’adresse à @GiorgiaMeloni, nouvelle présidente du Conseil des ministres italien et à @matteosalvinimi, vice-président, tous mes vœux de réussite. Partout en Europe, les patriotes arrivent au pouvoir et avec eux, cette Europe des nations que nous appelons de nos vœux.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 22, 2022
Un nouveau gouvernement pour "rassurer Bruxelles"
C'est sous les ors du palais romain du Quirinal que Giorgia Meloni et ses 24 ministres - dont seulement 6 femmes - ont "juré de respecter la Constitution et les lois" devant le président Sergio Mattarella.La Romaine de 45 ans, qui a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre, a réussi à "dédiaboliser" son parti post-fasciste Fratelli d'Italia pour accéder au pouvoir exactement un siècle après Mussolini, dont elle fut une admiratrice. Elle dispose avec ses partenaires de coalition de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu'au Sénat.
(Re)voir : Italie : Giorgia Meloni présente son gouvernement
Avant les élections, Ursula von der Leyen avait d'ailleurs suscité un tollé en Italie en évoquant "les instruments" à la disposition de Bruxelles pour sanctionner d'éventuelles atteintes aux principes démocratiques de l'UE en cas de victoire de l'extrême droite.
La nomination aux Affaires étrangères de l'ex-président du Parlement européen Antonio Tajani (Forza Italia), et celle de Giancarlo Giorgetti, déjà ministre dans le gouvernement sortant de Mario Draghi, à l'Économie, devraient rassurer Bruxelles.
Joe Biden a "hâte" de travailler avec Giorgia Meloni en soutien à l'Ukraine
L'Ukraine divise les alliés de la coalition italienne : Silvio Berlusconi a affirmé cette semaine avoir "renoué" avec Vladimir Poutine et imputé à Kiev la responsabilité de la guerre.Des déclarations du plus mauvais effet qui ont obligé Giorgia Meloni à rectifier le tir mercredi 19 octobre en affirmant que l'Italie fait "pleinement partie et la tête haute" de l'Europe et de l'Otan.
Un message entendu à Washington et Kiev. Le président américain Joe Biden a dit avoir "hâte" de travailler avec Giorgia Meloni "pour poursuivre notre soutien à l'Ukraine et faire rendre des comptes à la Russie pour son agression".
Biden out with a very brief statement congratulating Giorgia Meloni as she officially takes office as Italy’s prime minister. pic.twitter.com/Q9mH9Amuvp
— Andrew Desiderio (@AndrewDesiderio) October 22, 2022