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Grèce : après l'annonce du référendum sur le plan d'austérité, la presse internationale panique aussi

L'annonce par le Premier ministre grec George Papandreou d'un referendum sur le plan de redressement adopté cinq jour plus tôt à Bruxelles a suscité l'hystérie des marchés, l'indignation des dirigeants européens, une quasi panique qui se reflète à la Une de la presse internationale. Tour du monde en quelques manchettes.

Revue de presse internationale

Le plan de Bruxelles

02.11.2011
L’accord conclu à Bruxelles le 27 octobre aboutit notamment à l’effacement d’une partie de la dette grecque détenue par les banques créancières du pays : renoncement de 50 % de leurs créances, soit cent milliards d'euros sur un total d'endettement public du pays de 350 milliards d'euros. Athènes doit recevoir en outre de nouveaux prêts internationaux de 100 milliards d'euros également d'ici fin 2014, dans le cadre d'un programme qui remplace celui de 109 milliards d'euros décidé en juillet par l'UE et le FMI. Le pays doit accepter un renforcement des contrôles étrangers sur sa politique budgétaire, jusqu'à présent contrôlée tous les trois mois par une "troïka" des trois principaux créanciers du pays : Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international. Ceux-ci s’octroient une représentation permanente à Athènes qui s’apparente à une mise sous tutelle du pays. La dette de la Grèce s'élève à 350 milliards d'euros, soit environ 160 % de son PIB. Selon les termes de l'accord, la dette devrait être ramenée à 120 % du PIB d'ici 2020.

Florilège

"Je ne peux pas exclure" une faillite de la Grèce en cas de non au référendum (Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois).   "Papandréou porte une très lourde responsabilité" (Yves Leterme, chef du gouvernement belge).   « Inattendu » (Berlusconi, chef du gouvernement italien).   "Il ne fait pas de doute que la décision du Premier ministre grec a ajouté à l'instabilité et à l'incertitude dans la zone euro", (George Osborne, ministre britannique des Finances)   "Le plan adopté est la seule voie possible pour résoudre le problème de la dette grecque" (Nicolas Sarkozy, Président de la république française, "consterné").   L'agence de notation Fitch Ratings estime qu'un «non» des Grecs au référendum prévu en janvier par leur gouvernement sur le plan européen de désendettement menacerait la «viabilité» de la zone euro.   "Tout sauf un cadeau" (Fédération des banques allemandes)   "Folie politique et idiotie économique", Markus Ferber, spécialiste des questions européennes de la CDU de Mme Merkel.   Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a critiqué mardi le référendum annoncé par la Grèce sur la restructuration de sa dette estimant que c'était un "coup de dés" et que si les électeurs votaient non, "ce sera le bazar".   "Nous avons pleinement confiance dans le fait que la Grèce honorera les engagements pris en relation avec la zone euro et la communauté internationale" Herman Van Rompuy (Président de l’Union européenne et Jose Manuel Barroso (Président de la Commission européenne).