58 700 Haïtiens bénéficiaient d'un "Statut de Protection Temporaire" (TPS) aux Etats-Unis. Ce statut particulier avait été instauré après le tremblement de terre de 2010 qui avait tué des dizaines de milliers de personnes et déplacé plus d'un million d'habitants d'Haïtiens.
Mais en mai dernier, les autorités américaines ont annoncé vouloir y mettre fin. Selon Washington, la situation en Haïti ne justifie plus ce type de protection. "Des mesures importantes ont été prises pour améliorer la stabilité et la qualité de vie des citoyens haïtiens", a déclaré la ministre américaine par intérim de la Sécurité intérieure, Elaine Duke.
Ce lundi 20 novembre, la fin de ce statut particulier accordé aux Haïtiens résidant aux Etats-Unis, a été officiellement annoncée. Elle prendra effet à partir du 22 juillet 2019.
Les Haïtiens accueillis au Canada
Au moment de l'annonce, cet été, du retrait de ce statut, plus de 5000 Haïtiens avaient déjà traversé la frontière avec le Canada pour y demander l'asile. Ils devançaient ainsi la fin d'attribution de ce statut spécial qui les pousserait hors des Etats-Unis.
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Salvadoriens, Nicaraguayens, Honduriens...
Le gouvernement fédéral canadien avait renforcé ses effectifs à la frontière, construit des abris temporaires. Montréal avait même réquisitionné son stade olympique début août pour accueillir tous les nouveaux venus.
Quelles sont les réactions au Canada après l'annonce américaine ? Que vont devenir les Haïtiens qui se trouvent aujourd'hui au Québec par exemple ? Les explications de notre correspondante à Montréal, Catherine François.
Les Haïtiens ne sont d'ailleurs pas les seuls concernés par cette mesure américaine. Les ressortissants du Nicaragua, du Honduras ou encore du Salvador ne pourront plus bénéficier de ce Statut de Protection Temporaire dans les prochains mois.
Selon Rex Tillerson, chef de la diplomatie américaine, ce sont plus de 300 000 migrants d'Haïti et d'Amérique centrale qui ne seront plus protégés par ce statut particulier, poussés hors des Etats-Unis. Ils seront peut-être plus nombreux à rejoindre le Canada.