Grand-Ravine est, en effet, tenu par des gangs qui s’y affrontent régulièrement. Depuis la disparition du journaliste Vladjimir Legagneur, le Directeur de la Police Nationale d’Haïti, Michel-Ange Gédéon a assuré que cette zone de la banlieue sera « vidée de ses bandits et accessible à tous » « dans les jours qui viennent », insistant sur le fait qu’il n’y avait pas de « zone de non droit ».
[#Haiti]. Pas de zone de non-droit pour la @pnh_officiel. Dans les jours qui viennent Grand-Ravine sera vidé de ses bandits et accessible à tous. Nous demandons la collaboration de toute la population vivant dans ladite zone.#PNH
— DG-PNH (@DG_PNH) March 28, 2018
Lors de la dernière opération anti-gang qui a été menée dans le quartier de Grand-Ravine, deux policiers et plusieurs civils sont morts.
La police haïtienne a ouvert une enquête après que l’épouse du journaliste a déposé plainte. Sur son compte Twitter, la police indique, le 28 mars, avoir commencé à recueillir des « données précises » sur la disparition du photojournaliste et écarte d’ores et déjà la thèse de l’enlèvement « car il n'y a pas eu de demande de rançon ».
[#Haiti].. Nous commençons à avoir des données précises sur la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur. Pour l'instant, la thèse de l'enlèvement est complètement écartée car il n'y a pas eu de demande de rançon.#PNH
— PNH (@pnh_officiel) March 28, 2018
Crédit photo : pic.twitter.com/dOU3zKXHeh
Dans les colonnes du quotidien haïtien Le Nouvelliste, le directeur départemental de l'Ouest de la PNH, Berson Soljour, indique des « ossements, sans le crâne » et « un chapeau » ont été récupérés par la police sur un terrain vague, à Sillon, localité de Palema, à Grand-Ravine, le mercredi 28 mars 2018. Un test ADN doit être mené.
Mobilisation des médias et associations de journalistes
Son épouse, Florette Guerrier s’était manifesté auprès de la police dès le 16 mars soit après 48 heures sans nouvelle de son mari. Depuis, elle ne sait rien ou très peu. « Il faisait un travail utile à tous parce qu'il cherchait des informations pour les transmettre à la population ici en Haïti et à l'international. Il n'était pas parti faire quelque chose de mal », confie-t-elle à nos confrères de Martinique 1ère.
Photojournaliste indépendant depuis un an, Vladjimir Legagneur a travaillé pour le journal Le Matin et collabore aussi à l’agence de presse en ligne Loop Haïti. Il s’intéresse particulièrement aux problématiques sociales et travaille pour des ONG, précise l’ONG Reporters sans frontières qui suit l’affaire.
Médias et associations de journalistes sur place dénonçaient, ces derniers jours, la passivité des autorités. demandant qu’une enquête plus sérieuse soit menée pour comprendre les raisons de la disparition de leur confrère. Une marche blanche a été organisée mardi 28 mars à Port-au-Prince.