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1853 : colonisation française de la Nouvelle-Calédonie
La France de Napoléon III cherche une terre nouvelle pour y fonder une colonie pénitentiaire et souhaite renforcer sa présence dans le Pacifique. Le 24 septembre 1853, le contre-amiral français Febvrier-Despointes prend officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie afin "d'assurer à la France dans le Pacifique la position que réclament les intérêts de la marine militaire et commerciale" et d'y établir une colonie pénitentiaire.
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1878 : début de la grande révolte kanake
Depuis que l'archipel est devenu, en 1853, une colonie française, la colère gronde chez les autochtones. Les Kanaks se révoltent contre la spoliation des terres : 200 Européens et 600 insurgés sont tués, des tribus rayées de la carte, 1.500 Kanaks sont contraints à l'exil.
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1946 : statut de territoire d'Outre-Mer
Le 27 octobre 1946, la Nouvelle-Calédonie devient un Territoire d'Outre-Mer, l'indigénat est supprimé : les Kanaks obtiennent la nationalité française, puis progressivement le droit de vote.
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1984 : naissance du FLNKS
1984 marque la création du Front de Libération nationale kanake socialiste (FLNKS), indépendantiste, qui décide la création d'un "gouvernement provisoire" de la future Kanaky (Nouvelle-Calédonie en kanak). La même année, dix militants indépendantistes sont assassinés dans une embuscade, dont deux frères de Jean-Marie Tjibaou (FLNKS), vice-président du conseil de gouvernement. Les indépendantistes du FLNKS boycottent les élections territoriales.
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1988 : accords dits "de Matignon"
Moins de deux mois après, le 26 juin 1988, les accords tripartites dits "de Matignon" sont conclus entre Jean-Marie Tjibaou pour le FLNKS (indépendantiste), Jacques Lafleur pour le RPCR (anti-indépendantiste) et le Premier ministre socialiste Michel Rocard.
Ces accords, ratifiés par les Français lors d'un référendum le 6 novembre 1988, créent trois provinces (Nord, Sud, Iles Loyauté) et prévoient l'organisation d'un scrutin d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie dans les dix ans.
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1989 : le président du FLNKS est assassiné
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1998: l'accord de Nouméa
Un référendum d'autodétermination est prévu entre 2014 et 2018 au plus tard. Pour les observateurs, l'accord de Nouméa est le garant du maintien de la paix en Nouvelle-Calédonie, après la quasi-guerre civile des années 80. Mais la mise en oeuvre de ce processus, sans équivalent au sein de la République, se fait à petits pas.
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2009 : le Parlement adopte un projet de loi
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2018: victoire du "Non" à l'indépendance
2020: nouveau référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie
Cette nouvelle consultation, d'abord fixée au 6 septembre 2020, est reportée au 4 octobre à cause de la pandémie de Covid-19. Elle est précédée de nombreuses polémiques, le FLNKS reprochant notamment à l'Etat français de "prendre fait et cause pour le non".
Une éventuelle indépendance de la Nouvelle-Calédonie serait une première pour la France depuis celle de Djibouti (1977) et du Vanuatu (1980), ex-condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, voisin de la Nouvelle-Calédonie.