Caroline en colère
C’est un simple twweet mais il émane de Caroline Kennedy. Elle est la seule enfant survivante de John F. Kennedy mais elle est surtout ambassadrice des États-Unis au Japon. Et, vraiment, la diplomate n’est pas contente et tient à le faire savoir. D'où la tournure politique de cette affaire.
Que se passe-t-il ? Caroline Kennedy exprime son inquiétude concernant "l'inhumanité" d'une chasse aux dauphins dans un village japonais, une chasse présentée par ses défenseurs comme traditionnelle. Et que dit son tweet ? "Profondément préoccupée par l'inhumanité de la pêche aux dauphins par rabattage. USG (le gouvernemet américain) s'oppose à la pêche par rabattage".
C’est un simple twweet mais il émane de Caroline Kennedy. Elle est la seule enfant survivante de John F. Kennedy mais elle est surtout ambassadrice des États-Unis au Japon. Et, vraiment, la diplomate n’est pas contente et tient à le faire savoir. D'où la tournure politique de cette affaire.
Que se passe-t-il ? Caroline Kennedy exprime son inquiétude concernant "l'inhumanité" d'une chasse aux dauphins dans un village japonais, une chasse présentée par ses défenseurs comme traditionnelle. Et que dit son tweet ? "Profondément préoccupée par l'inhumanité de la pêche aux dauphins par rabattage. USG (le gouvernemet américain) s'oppose à la pêche par rabattage".

Mer de sang
Ce qui n’a rien d’anecdotique dans un pays où le poids des traditions n’est pas un vain mot et où chaque mise en lumière de ces pratiques d’un autre âge est immédiatement taxé d’”impérialisme culturel” Chaque année, depuis 400 ans, les pêcheurs du village de Taiji (sud-est) rassemblent des centaines de dauphins et les attirent dans une baie dont les mammifères ne peuvent s'échapper, afin de sélectionner quelques dizaines de spécimens pour des parcs aquatiques et de tuer les autres pour vendre leur chair. Cette pêche annuelle, où l’eau bleu se change vite en mer de sang, est devenue mondialement célèbre avec la sortie du documentaire "The Cove" ("La baie de la honte") en 2009, qui a remporté l'Oscar du meilleur documentaire.
Ce qui n’a rien d’anecdotique dans un pays où le poids des traditions n’est pas un vain mot et où chaque mise en lumière de ces pratiques d’un autre âge est immédiatement taxé d’”impérialisme culturel” Chaque année, depuis 400 ans, les pêcheurs du village de Taiji (sud-est) rassemblent des centaines de dauphins et les attirent dans une baie dont les mammifères ne peuvent s'échapper, afin de sélectionner quelques dizaines de spécimens pour des parcs aquatiques et de tuer les autres pour vendre leur chair. Cette pêche annuelle, où l’eau bleu se change vite en mer de sang, est devenue mondialement célèbre avec la sortie du documentaire "The Cove" ("La baie de la honte") en 2009, qui a remporté l'Oscar du meilleur documentaire.

Processus de sélection
Ce lundi, selon l'organisation Sea Shepherd, "les pêcheurs japonais ont encerclé 250 dauphins dans une baie isolée pour les tuer pour Leur viande ou pour les vendre", les promettant à "une vie de captivité" L'association de défense de la nature donne des précisions sur l’atrocité de cette “pêche” : "Les dauphins vont faire face à un processus de sélection en captivité très stressant. Les bébés et les mères vont être séparés et certains seront mis en captivité, certains seront tués, et d'autres seront remis à la mer, obligés de se débrouiller par eux-mêmes."
Ce lundi, selon l'organisation Sea Shepherd, "les pêcheurs japonais ont encerclé 250 dauphins dans une baie isolée pour les tuer pour Leur viande ou pour les vendre", les promettant à "une vie de captivité" L'association de défense de la nature donne des précisions sur l’atrocité de cette “pêche” : "Les dauphins vont faire face à un processus de sélection en captivité très stressant. Les bébés et les mères vont être séparés et certains seront mis en captivité, certains seront tués, et d'autres seront remis à la mer, obligés de se débrouiller par eux-mêmes."

Goûter le dauphin et la baleine
Les autorités continuent de faire le gros dos au nom de la tradition. Refusant toute pression extérieure et tout en niant farouchement vouloir redorer leur blason sous la pression des écologistes, elles disent aujourd'hui envisager de transformer une partie de la baie (28 hectares) en réserve dans laquelle touristes et autres curieux pourraient nager ou faire du kayak en compagnie de ces cétacés. Le port possède déjà une petite zone réservée avec des cétacés pour accroître le tourisme, mais la municipalité veut la développer "à une plus grande échelle". Cette zone, séparée du reste du port par filet, pourrait ouvrir d'ici à cinq ans. Mais, faute de gros moyens, le projet ne sera complet que dans une vingtaine d'années. Et l’un des fonctionnaires municipaux, Masaki Wada se fiche de faire hurler les associations de défense des animaux quand il précise : “Nous voulons faire de tout le village un parc, où vous pourrez observer ces mammifères marins et aussi goûter des produits de la mer, dont du dauphin et de la baleine".
Les autorités continuent de faire le gros dos au nom de la tradition. Refusant toute pression extérieure et tout en niant farouchement vouloir redorer leur blason sous la pression des écologistes, elles disent aujourd'hui envisager de transformer une partie de la baie (28 hectares) en réserve dans laquelle touristes et autres curieux pourraient nager ou faire du kayak en compagnie de ces cétacés. Le port possède déjà une petite zone réservée avec des cétacés pour accroître le tourisme, mais la municipalité veut la développer "à une plus grande échelle". Cette zone, séparée du reste du port par filet, pourrait ouvrir d'ici à cinq ans. Mais, faute de gros moyens, le projet ne sera complet que dans une vingtaine d'années. Et l’un des fonctionnaires municipaux, Masaki Wada se fiche de faire hurler les associations de défense des animaux quand il précise : “Nous voulons faire de tout le village un parc, où vous pourrez observer ces mammifères marins et aussi goûter des produits de la mer, dont du dauphin et de la baleine".

150 000 dollars le mammifère
Le Japon est depuis des années pointé du doigt par les écologistes du monde entier pour sa chasse à la baleine, au point que l'Australie l'a assigné l'été dernier devant la Cour Internationale de justice de La Haye, la plus haute instance judiciaire de l'ONU, pour le contraindre à cesser définitivement cette pêche que Tokyo présente comme ayant des buts scientifiques.
Yoshihide Suga, la secrétaire en chef du cabinet japonais a tenu à préciser en conférence de presse lundi 20 janvier que la chasse aux dauphins se déroulait de manière appropriée et en conformité avec la loi.
En attendant, le massacre continue et les affaires marchent bien. Un dauphin mort rapporte 600 dollars lorsqu'il est destiné à être consommé dans les restaurants. Les plus beaux spécimens sont vendus aux delphinarium et parcs animaliers pour un prix équivalent à 150 000 dollars le mammifère. On ignore en revanche le prix d'un steak de baleine ou de celui d'un tartare de dauphin. La communication officielle a ses limites...
Le Japon est depuis des années pointé du doigt par les écologistes du monde entier pour sa chasse à la baleine, au point que l'Australie l'a assigné l'été dernier devant la Cour Internationale de justice de La Haye, la plus haute instance judiciaire de l'ONU, pour le contraindre à cesser définitivement cette pêche que Tokyo présente comme ayant des buts scientifiques.
Yoshihide Suga, la secrétaire en chef du cabinet japonais a tenu à préciser en conférence de presse lundi 20 janvier que la chasse aux dauphins se déroulait de manière appropriée et en conformité avec la loi.
En attendant, le massacre continue et les affaires marchent bien. Un dauphin mort rapporte 600 dollars lorsqu'il est destiné à être consommé dans les restaurants. Les plus beaux spécimens sont vendus aux delphinarium et parcs animaliers pour un prix équivalent à 150 000 dollars le mammifère. On ignore en revanche le prix d'un steak de baleine ou de celui d'un tartare de dauphin. La communication officielle a ses limites...