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La Ligue arabe sanctionne la Syrie

La Ligue arabe hausse le ton contre Bachar Al-Assad qui refuse d'appliquer le plan arabe de sortie de crise. Réunie au Caire, elle a annoncé, samedi 12 novembre 2011, une série de mesures contre le régime syrien : suspension de son adhésion à l'organisation, retrait des ambassadeurs arabes de Damas et sanctions économiques.  

« Une détermination politique de la Ligue »

Interview de l'opposante Basma Kodmani, porte-parole du du conseil national syrien. 
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« La Ligue arabe est sur le rasoir »

12.11.2011Par Estelle Martin - Journal de TV5MONDE
Samir Aïta, rédacteur en chef Monde diplomatique qui était au Caire pour suivre la réunion de la Ligue arabe. 
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Le plan de la Ligue arabe

"La délégation syrienne a accepté sans réserves le plan de la Ligue arabe dans sa totalité" lors de la réunion ministérielle de la Ligue à son siège au Caire, a annoncé à l'AFP un responsable arabe. Le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar Hamad ben Jassem Al Thani, à la tête du comité ministériel arabe chargé de négocier un règlement, a assuré espérer "que seront appliqués l'arrêt total de la violence pour protéger les civils, la libération des personnes incarcérées en raison des événements actuels, l'évacuation des villes et zones en proie à des conflits armés" prévus par le plan. "Si la Syrie ne respecte pas ces engagements, le comité ministériel se réunira à nouveau et prendra les décisions adéquates", a-t-il toutefois prévenu. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, a estimé que "l'objectif principal est de fournir une solution arabe qui envoie un message clair et crédible au peuple syrien pour une avancée qualitative dans l'arrêt de toute forme de violence et l'accès au terrain" des organisations de la Ligue arabe et des médias arabes et internationaux. Le texte du plan prévoit en outre que "le comité ministériel arabe mène des consultations avec le gouvernement et les différents partis de l'opposition syrienne en vue d'un dialogue national". Le texte ne précise toutefois pas le lieu de ce dialogue. Ce point est pourtant sensible, le régime souhaitant qu'il soit ouvert à Damas, tandis que l'opposition réclame qu'il ait lieu en dehors du pays. Affirmant que Damas a répondu à la Ligue arabe "par une escalade de la répression", le Conseil national syrien (CNS), qui réunit la majorité des courants de l'opposition à M. Assad, a de son côté appelé de nouveau l'organisation panarabe à "geler l'adhésion" de la Syrie.