De retour d’Inde, où le président François Hollande finit une visite d'Etat, le ministre français des Affaires étrangères a accordé un entretien, ce mardi matin 26 janvier, à Patrick Simonin sur TV5MONDE. Dans notre magazine L'Invité, il revient sur différents dossiers au coeur de l'actualité internationale.
Projets sur l'environnement avec l'Inde
Au cours de sa visite d'Etat en Inde, François Hollande a pour but de vendre plusieurs dizaines de Rafale. Les négociations n'ont pas encore abouti. Laurent Fabius se veut confiant sur le plateau de TV5MONDE : « Nous avons préparé ce voyage pour que ce soit un succès... »Relations franco-iraniennes
Alors que le président iranien Hassan Rohani sera en visite à Paris, jeudi 28 janvier, Laurent Fabius assure que « les relations franco-iraniennes vont redevenir tout à fait normales ». L'Iran occupe le devant de la scène diplomatique au Moyen Orient avec la récente signature de cet accord sur le nucléaire. « Tout ce qui peut permettre de limiter la prolifération nucléaire, c’est positif, mais il faut que l’Iran respecte ses obligations. » Et le ministre d'ajouter : « il faut que cela se traduise par le comportement de l’Iran dans d’autres aspects de la politique. On pense à la Syrie et aux affaires régionales. Et ça on ne le sait pas encore ».
Négociations de paix pour la Syrie
Comme l'a déjà exprimé à plusieurs reprises le président français, Laurent Fabius insiste sur le fait que la solution en Syrie ne se trouvera pas avec Bachar al Assad. « Nous disons nous Français que monsieur Bachar Al Assad ne peut pas être l’avenir de la Syrie dans la mesure qu’il est responsable de tellement de morts que si on veut une unité syrienne ce n’est pas lui qui va pouvoir l’assurer. »
Rôle de la Russie en Syrie
« Il faudrait que les Russes frappent davantage Daech et qu'ils arrêtent de frapper l'opposition modérée », insiste le ministre français des Affaires étrangères. « Ils ont secouru certainement Bachar al Assad mais est-ce que pour autant ils ont vraiment contribué à affaiblir les terroristes de Daech, ... ça, c’est une autre affaire. »
Quant à la lutte contre le groupe Etat islamique, « ce sera long », reconnaît Laurent Fabius qui ajoute : « Il faut que le combat contre eux soit un combat sur le terrain et un combat idéologique, avec des armes nouvelles. On ne peut pas faire l’impasse sur ce qui se passe sur les médias. »
La France partenaire de l'Afrique
Mais il insiste aussi sur le fait que « nous n’avons pas à nous ingérer dans leurs affaires intérieures. » Laurent Fabius affirme : « On a passé un cap. La Françafrique, c’est absolument derrière nous. »