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Le climat : un enjeu planétaire
Et l’état des lieux de cette course frénétique est inquiétant : les éléments se déchaînent de plus en plus. Leur intensité croit et leurs conséquences sont toujours plus dévastatrices. António Guterres met en évidence un paradoxe : plus la situation empire sur le terrain, plus la volonté politique semble reculer.
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Non respect des Accords de Paris
« Même si les engagements étaient complètement respectés, ils nous mèneraient encore à plus de 3 degrés, c’est-à-dire à une catastrophe. Mais malheureusement, même ces objectifs ne sont pas respectés », regrette António Guterres.
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Un manque de volonté politique
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La société civile mobilisée
Pour lui, la société civile a conscience des enjeux et se mobilise pour livrer cette bataille, avec des initiatives intéressantes. A contrario, António Guterres blâme les gouvernements : « ils sont encore très hésitants » ; la volonté et le courage politique sont deux conditions essentielles pour relever ce défi.
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La solution : une économie verte ?
Il soumet également aux gouvernements une proposition de changement : réduire les taxes sur les salaires et introduire une taxe sur le carbone. La majorité de la population gagnerait ainsi de l’argent, selon lui. Une chose est sûre : « il faut que les gouvernements investissent dans l’économie verte », conclut-il.
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Et le continent africain ?
Ainsi, mener ces actions climatiques, revient à garantir moins de mouvements de population et plus de sécurité. « Cela bénéficie à tout le monde. Le terrorisme est universel. Lutter contre le terrorisme au Sahel, c’est lutter contre le terrorisme en Europe », précise le Secrétaire général des Nations Unies.
Enclencher sur le continent africain un développement vert, alors que les pays occidentaux se sont construits sur les énergies fossiles, serait une solution. « On ne va pas leur demander le sacrifice de leur développement », précise-t-il, simplement privilégier l'accès aux énergies renouvelables plutôt qu'aux énergies dîtes plus traditionnelles.
Une chose est sûre, il faut soutenir financièrement les pays africains pour augmenter leurs résiliences et leurs capacités de résistance face aux effets néfastes du climat : « Ce n’est pas une question de générosité, mais de justice et d’intérêt mutuel », conclut le Secrétaire général des Nations Unies.
Et António Guterres sait de quoi il parle. L'homme politique portugais a passé dix ans au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). « L’expérience la plus riche de ma vie », se souvient-il avec nostalgie. Des années à côtoyer de plein fouet la détresse de populations dans le besoin, mais dix ans à lutter pour mieux les protéger.
Pour aller plus loin..
Le magazine Objectif Monde vous propose de découvrir des initiatives vertes parfois étonnantes : reportage à Oslo, élue la ville verte européenne de l’année, en Afrique où les énergies renouvelables s’imposent sur le continent, en Autriche où les trains de nuit deviennent une alternative à l’avion, et d’autres initiatives encore.
>> Diffusion le 22 mai à 21h (heure de Paris) en France, Belgique et Suisse, et à 23h03 sur TV5MONDE Afrique.