Pour obtenir son investiture au sein du PS, il a dû passer par une primaire socialiste disputée qu'il a remportée avec 57% des voix au premier tour.
Neuf mois de campagne à petit budget
Depuis septembre, Didier Le Bret a parcouru dix pays et rencontré des centaines de Français à l'étranger. Une campagne "low-cost", dit-il, réalisée avec une équipe de jeunes bénévoles à Paris et des élus et soutiens de gauche sur le terrain dans la plupart des pays de la circonscription. Son programme est axé autour de ce qu'il appelle les "3 S": "scolarité, santé, sécurité".Les atouts de Didier le Bret
Le candidat a certes peu d'expérience en politique mais il possède des atouts: son carnet d'adresse tout d'abord après des années passées au Quai d'Orsay puis à l'Elysée, sa connaissance de la vie à l'étranger -il y a lui-même vécu pendant 20 ans, tour à tour à Moscou, à New York, ou à Port-au-Prince- et sa grande expérience en matière de gestion de crise et de sécurité.Didier Le Bret a été ambassadeur en Haïti lors du tremblement de terre de 2009, puis directeur du Centre de Crise du Ministère des Affaires étrangères en 2012, avant de devenir Coordonnateur national du renseignement (CNR) auprès du Président de la République en 2015, un poste qu'il a occupé pendant les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
Un candidat d'"opposition utile"
Pour le 1er tour du scrutin prévu le 4 juin prochain, le candidat PS fait face à 26 adversaires -un record dans ces législatives françaises!- dont plusieurs qui revendiquent une proximité avec le président français Emmanuel Macron, mais sans être officiellement investis par son mouvement La République en Marche.
S'il est élu, Didier Le Bret promet d'être un député "d'opposition utile", pour prendre la défense des citoyens les plus précarisés et éviter de donner un "chèque en blanc" à Emmanuel Macron. "S'il pense que la partie est gagnée après avoir eu un électeur sur trois qui soit n'a pas voté, soit a voté bulletin blanc, et 22 millions de personnes qui ont voté aux extrêmes, s'il pense qu'il suffit maintenant de nouveau imposer une purge libérale avec un Premier ministre de droite, un ministre de l'Economie de droite et un ministre du Budget de droite, je pense qu'il se trompe", souligne-t-il, avant de conclure: "La gauche a une responsabilité majeure dans cette élection. Moi je reste définitivement au PS. Les gens sont paumés, il faut qu'ils sachent qu'il y a une gauche et une droite."