Chronologie du génocide arménien dans l'Empire ottoman
Été et automne 1894 : révolte arménienne dans le Sassoun. La population refuse de payer les impôts et des rebelles arméniens résistent aux troupes de l'Empire.
1894-1896 : les massacres hamidiens sous le sultan Abdülhamid II. C’est la première série d'actes criminels de grande ampleur perpétrés contre les Arméniens de l'Empire ottoman.
1908 : arrivée au pouvoir des Jeunes-Turcs qui défendent une modernisation de l’Empire.
Avril 1909 : les massacres d'Adana font 30 000 morts parmi la communauté arménienne.
2 novembre 1914 : jusqu'alors neutre, l'Empire ottoman entre dans la Première Guerre mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie.
Janvier 1915 : vaincue, la 3e armée ottomane d'Enver Pacha se venge sur la population arménienne accusée de sympathie pro-russe.
24 avril 1915 : arrestation, puis déportation et enfin mort de 650 intellectuels, religieux, politiques et enseignants arméniens à Constantinople. Cette date, retenue pour les cérémonies de commémoration, marque le début du génocide.
Mai à juillet 1915 : la population arménienne des provinces orientales de l'empire est transférée à pied ou plus rarement en train jusqu'au désert de Mésopotamie. Sans nourriture, sans eau, elle est peu à peu décimée.
1916 : les massacres se déplacent plus à l’est, vers Ras ul-Aïn, Rakka, et le désert de Deir ez-Zor (Syrie d’aujourd’hui).
Novembre 1918 : fuite des dirigeants Jeunes-Turcs après la défaite de l’Empire ottoman.
1919-1920 : Des cours martiales turques jugent les exécuteurs des massacres ainsi que des fonctionnaires intermédiaires.
10 août 1920 : le traité de Sèvres reconnaît la République arménienne et mentionne dans un article que le gouvernement ottoman reconnaît aux puissances alliées le droit de poursuive le jugement des responsables du génocide.
1923 : le traité de Lausanne, remettant en cause le traité de Sèvres, ne mentionne pas le nom de l'Arménie.
Où en est l'Arménie 100 ans après le génocide ?
