Hirak en Algérie : un mouvement inédit

Le 22 février 2019, des dizaines de milliers d'Algériens descendent spontanément dans les rues du pays pour protester contre la perspective d'un 5e mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika. A 80 ans, le vieux chef de l'État malade souhaite alors se présenter au scrutin prévu en avril. Rapidement, pourtant, il est poussé vers la sortie et l'armée reprend totalement la main, à travers son chef, le général Gaïd Salah. S'ensuit une série d'arrestations dans l'entourage d'Abdelaziz Bouteflika et le report, à deux reprises, du scrutin présidentiel. Pourtant, les manifestations se poursuivent avec une revendication aussi simple que floue : "la fin du système". Une présidentielle largement rejetée, le 12 décembre 2019, portera au pouvoir Abdelmadjid Tebboune. Quant aux manifestations du Hirak, elles se poursuivront.

Un ancien Premier ministre d'Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, a déposé samedi, son dossier de candidature à la présidentielle - contestée par la rue, du 12 décembre en Algérie, selon l'agence de presse officielle APS. M. Tebboune avait été limogé de son poste au bout de trois mois seulement en août 2017, sur fond de luttes de clans dans l'entourage de M. Bouteflika.