Hirak en Algérie : un mouvement inédit

Le 22 février 2019, des dizaines de milliers d'Algériens descendent spontanément dans les rues du pays pour protester contre la perspective d'un 5e mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika. A 80 ans, le vieux chef de l'État malade souhaite alors se présenter au scrutin prévu en avril. Rapidement, pourtant, il est poussé vers la sortie et l'armée reprend totalement la main, à travers son chef, le général Gaïd Salah. S'ensuit une série d'arrestations dans l'entourage d'Abdelaziz Bouteflika et le report, à deux reprises, du scrutin présidentiel. Pourtant, les manifestations se poursuivent avec une revendication aussi simple que floue : "la fin du système". Une présidentielle largement rejetée, le 12 décembre 2019, portera au pouvoir Abdelmadjid Tebboune. Quant aux manifestations du Hirak, elles se poursuivront.
En 2009, la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un troisième mandat semble acquise, et cela dès le premier tour. Âgé de 72 ans et malade, le chef de l'Etat algérien multiplie les meetings politiques. Deux journalistes de TV5MONDE sont sur place pour prendre le pouls de la campagne. Ils nous emmènent à Clef, à 200 kilomètres d'Alger.