Hirak en Algérie : un mouvement inédit

Le 22 février 2019, des dizaines de milliers d'Algériens descendent spontanément dans les rues du pays pour protester contre la perspective d'un 5e mandat du président sortant Abdelaziz Bouteflika. A 80 ans, le vieux chef de l'État malade souhaite alors se présenter au scrutin prévu en avril. Rapidement, pourtant, il est poussé vers la sortie et l'armée reprend totalement la main, à travers son chef, le général Gaïd Salah. S'ensuit une série d'arrestations dans l'entourage d'Abdelaziz Bouteflika et le report, à deux reprises, du scrutin présidentiel. Pourtant, les manifestations se poursuivent avec une revendication aussi simple que floue : "la fin du système". Une présidentielle largement rejetée, le 12 décembre 2019, portera au pouvoir Abdelmadjid Tebboune. Quant aux manifestations du Hirak, elles se poursuivront.
Les Algériens n’ont pas dit leur dernier mot. Depuis le déconfinement, des rassemblements sporadiques avaient lieu tous les vendredis en Algérie, mais c'est la première fois dpuis la mi-mars qu'ils sont si massifs dans le centre d'Alger. Ce lundi 5 octobre semble ainsi marquer le retour du Hirak dans la rue. Des centaines d’Algériens étaient en effet dans la rue pour demander la libération de tous les détenus d’opinion du Hirak et l’instauration d’un régime civil et non pas militaire.
"Aujourd’hui, il s’est passé quelque chose que nous n’avions pas vu depuis le mois de mars", explique notre éditorialiste Slimane Zeghidour. "Nous ne savons pas encore si cela augure un nouvel élan ou un retour du Hirak".
"Aujourd’hui, il s’est passé quelque chose que nous n’avions pas vu depuis le mois de mars", explique notre éditorialiste Slimane Zeghidour. "Nous ne savons pas encore si cela augure un nouvel élan ou un retour du Hirak".