Après une mort - poème

Une fois il y eut un choc Qui laissa derrière lui une longue, miroitante queue de comète. Cela nous fit rester à l’intérieur. Cela mit de la neige dans les images de la télévision. Cela mit des gouttes glacées sur les fils du téléphone. L’on pouvait encore passer lentement à skis sous le soleil d’hiver A travers des broussailles dans lesquelles s’accrochaient quelques feuilles. Elles ressemblaient à des pages arrachées de vieux annuaires téléphoniques. Les noms avaient été avalés par le froid. C’est encore beau d’entendre un cœur battre Mais souvent l’ombre semble plus réelle que le corps. Le samouraï semble insignifiant Derrière son armure d’écailles noires de dragon.