Turquie : une élection capitale

Premier ministre, puis président... Rien ne semble arrêter la montée en puissance de Recep Tayyip Erdogan et des islamo-conservateurs. Sauf, peut-être, un petit parti pro-kurde rassembleur de l'opposition. Et pourtant, l'échéance électorale du 1er novembre a remis le président sur le chemin de l'omnipotence.

Jeudi 20 mars 2014, le Premier ministre turc tonne qu'il va "éradiquer Twitter", responsable de divulgations compromettantes pour lui. Immédiatement, son président de la République Abdullah Gül, tweete sa désapprobation sur le réseau social (voir ci-contre). Ce n'est pas la première fois que s'affiche le désaccord des deux hommes, naguère frères d'armes. Jusqu'où le torchon brûlera-t-il ? Eléments de réponse avec deux spécialistes de la Turquie, Hamit Bozarslan et Dorothée Schmid.