Loup Bureau est arrivé à Paris ce dimanche matin peu avant 9 heures locales. Il sera resté 51 jours en captivité. Selon ses premiers mots à son arrivée : "Il y a eu des menaces, des intimidations, mais je n'ai pas été maltraité physiquement."
Les 1ers mots de Loup #Bureau : "Il y a eu des menaces, des intimidations, mais je n'ai pas été maltraité" https://t.co/2kFFUMKByG pic.twitter.com/woBQOnjPyp
— TV5MONDE Info (@TV5MONDEINFO) 17 septembre 2017
Loup Bureau est un jeune journaliste français formé en Belgique. Souvent en reportages, il essaye de comprendre et de faire comprendre, par son travail, l'impact des frontières sur l'identité des individus. Parti pour Erbil, au Kurdistan, il a été interpellé le 26 juillet à la frontière turco-irakienne, après la découverte sur son ordinateur de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (mouvement considéré comme une émanation du PKK et donc comme "terroriste" par Ankara), et incarcéré à Sirnak, dans le sud-est de la Turquie. Motif : soupçons de terrorisme. Les images qui le montre avec les milices kurdes datent, selon sa défense, d'un reportage sur les conditions de vie des populations syriennes réalisé en 2013 et diffusé sur TV5 Monde.
Mais le gouvernement turc considère ces milices comme des organisations terroristes, d'où son incarcération. Le gouvernement français et de nombreux journalistes sont rapidement montés au créneau, réclamant qu'il puisse rentrer en France le plus rapidement possible. François Hollande lui-même a essayé de jouer de ses contacts en coulisses pour obtenir sa libération. Celle-ci intervient dans la foulée d'une visite du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, à Ankara, même si rien n'indique qu'il y ait eu une contrepartie à la libération du jeune Français.
Retour sur la mobilisation qui a précédé sa libération dans le 64' de TV5MONDE :