La rencontre aura duré moins d'une heure. Ce lundi midi, la chancelière allemande Angela Merkel s'est rendue au château de Bellevue, pour s'entretenir avec le président Franck Walter Steinmeier. Elle devait avant tout lui signifier officiellement son échec : les négociations pour former une coalition gouvernementale n'ont pas abouti.
Nous pensions que nous étions sur un chemin qui aurait pu nous mener à un accord, bien sûr avec des concessions, dont le contenu aurait résulté d'une coalition entre des partenaries très éloignés les uns des autres. Et c'est pourquoi, avec tout le respect que j'ai envers le FDP, je déplore que nous n'ayons pu trouver une solution commune.
Angela Merkel, chancelière allemande
Aucun accord n'a été trouvé dimanche soir entre le parti conservateur d'Angela Merkel, les écologistes et les Libéraux du FDP. Principaux points de divergences : le budget, l'environnement, mais surtout les questions migratoires et les quotas de réfugiés.
Nous n'abandonnerons pas nos électrices et nos électeurs pour une politique avec laquelle nous ne sommes pas convaincus. Il est préférable de ne pas gouverner que de mal gouverner.
Christian Lindner, président du parti libéral FDP
"A qui la faute ?", titre le site Internet du journal die Zeit. Critiquée par une partie de la presse et de l'opinion publique, Angela Merkel fait face à une crise politique sans précédent. Pour s'en sortir, elle compte sur la tenue de nouvelles élections anticipées qui ne peuvent se tenir qu'avec l'accord du président. Jusqu'ici il s'est montré réticent à cette solution.