c'est la fin d'un bras de fer de plus de 50 ans : d'un côté, les partisans d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, dans l'ouest de la France, de l'autre les militants écologistes qui défendaient 1650 hectares de zones humides riches en biodiversité.
Entre les deux, le gouvernement a enfin tranché.
Je constate aujourd'hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Un tel projet d'aménagement, qui structure un territoire pour un siècle, ne peut se faire dans un contexte d'oppositions exacerbées entre deux parties presque égales de la population.
Édouard Philippe, Premier ministre français
Alternative
Le gouvernement a choisi l'alternative proposée par les médiateurs : l'extension de l'aéroport existant et un développement du ferroviaire. Les élus locaux, en colère, fustigent ce qu'il qualifient de déni de démocratie, à l'image de Philippe Grosvalet, le président du conseil départemental de loire-atlantique : "au travers de cette décision, le président de la République piétine, piétine toutes les procédures publiques dans notre pays et il piétine les 179 décisions de justice qui ont été prises", estime celui qui préside aussi le syndicat mixte aéroportuaire (SMA).
Joie des opposants
La joie s'est emparée du camp des opposants qui menaient le combat de génération en génération.
Il s'agit d'une victoire historique face à un projet d'aménagement destructeur
celle-ci aura été possible grâce à un long mouvement aussi déterminé que divers.
Un opposant au projet Notre-Dame-des-Landes
Reste la question de l'évacuation de la Zone à Défendre occupée depuis 10 ans par les militants. Les zadistes qui n'auront pas quitté le site d'ici le printemps devraient être expulsés.