Sur les réseaux sociaux de TV5MONDE, vous avez voté pour LA personnalité de l'année. Voici maintenant les résultats ! C'est un chef d'Etat qui se retrouve en tête de vos votes. Découvrez le top 3 de ceux qui ont marqué, selon vous, 2014.
Le dirigeant russe arrive largement en tête de vos votes. Il apparaît, dans vos commentaires, comme l'homme fort d'un bras de fer qui l'oppose à l'Occident. En plein conflit ukrainien, le dirigeant russe profite des Jeux olympiques de Sotchi pour s'octroyer une tribune internationale. Certains chefs d'Etat, comme François Hollande, ont refusé d'assister à la cérémonie d'ouverture en signe de désapprobation de la politique russe en Ukraine.
C'est le reflet de la grave crise que connaissent les relations Est-Ouest. Vladimir Poutine s'est attiré les foudres d'une partie de l'Europe et de l'Occident lors de l'annexion de la Crimée, le 18 mars. Cette intégration à la Russie intervient quelques mois après le conflit ukrainien enclenché fin 2013 par la suspension d'un accord d'association avec l'Union européenne. A Kiev, Maïdan est évacuée en début d'année mais l'Ukraine n'en reste pas moins aux prises à des conflits internes dans sa partie Est alors que la Russie presse ses troupes à la frontière. Le Donbass vote d'ailleurs pour son autodétermination en mai.
Le conflit s'envenime. La Russie coupe alors l'accès au gaz de l'Ukraine en raison d'une dette impayée de plus de 4 milliards de dollars (environ 3,3 milliards d'euros). L’Europe et les Etats-Unis prennent de nouvelles mesures de restriction à l’encontre de la Russie dans les domaines de l’énergie, de l’armement, de la finance et de la banque. Moscou multiplie alors les embargos comme autant d'armes de pression diplomatique. Le 7 août, la Russie décrète une interdiction totale d'importation, pour un an, de la plupart des produits alimentaires d'Europe et d'Amérique du Nord. Alors que ses relations avec l'Occident sont au plus mal, Vladimir Poutine profite de cette fin d'année pour resserrer ses liens avec l'Asie, et plus particulière avec son partenaire : la Chine. Cette année de politiques russes n'a fait qu'empirer une économie déjà en berne dans ce pays qui connaît aujourd'hui l'inflation.
Seulement 17 ans et déjà une vie couronnée de récompenses internationales. L'adolescente pakistanaise, rescapée d'une attaque de Talibans, a reçu cette année, le Prix Nobel de la Paix aux côtés de Kailash Satyarthi, un activiste indien des droits de l'enfant. Malala Yousafzaï arrive en deuxième position dans le top 3 de vos personnalités de l'année. L’engouement qui l'entoure depuis l'attaque dont elle a été victime, l’a érigée en véritable icône de la lutte pour l’éducation et contre l’extrémisme. Discours à l’ONU vivement applaudi, autobiographie publiée, prix européen Sakharov et prix international des enfants l'ont propulsée sur la scène médiatique mondiale. Le 16 décembre, elle enregistre un message vidéo afin de réagir à l'attaque d'une école de Peshawar par des Talibans qui entraîne la mort de plus de 140 victimes, dont une majorité d'enfants. "Ma famille et moi avons le coeur brisé... Tous les enfants doivent avoir droit à une bonne éducation en toute sécurité", réaffirme la jeune militante pakistanaise, toujours battante.
Presque à égalité avec la jeune Malala, le docteur congolais Denis Mukwege arrive dernier dans votre top 3 des personnalités de l'année.
Maintes fois nommé, il a été peu primé. En lice ces deux dernières années pour le Prix Nobel de la Paix, il n'a rien obtenu. Mais en 2014, le docteur Denis Mukwege a finalement été couronné par le Parlement européen du Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit. Une récompense méritée qui vient mettre en lumière l'action discrète et remarquable de ce gynécologue, guerrier pacifique dans son hôpital de Panzi. Depuis plus de vingt ans, il combat le viol, utilisé comme arme de guerre en RDC et sauve les femmes de son pays. "Le viol est devenu non seulement une arme mais la pierre angulaire d'une stratégie guerrière. Ce sont des viols méthodiques accompagnés de tortures qui signent cette stratégie…", expliquait-il en novembre 2013 sur le plateau de TV5MONDE.
Le 21 novembre 2013, il avait également reçu, des mains du président François Hollande, le Prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits à Paris. Il avait alors confié : « Avec ce prix, ces femmes ont le sentiment que leur cri est entendu. »