Fil d'Ariane
L'ambiance calme qui régnait, ce matin, sur le plateau du Golan ne reflète en rien celle de la nuit. Sur ces terres, comme de l'autre côté de la frontière en Syrie, Israéliens et Iraniens ont échangé tirs de roquette et missiles. Des dizaines de tirs iraniens lancés depuis le territoire syrien auraient visé la zone avant d'être interceptés par le système de batterie anti-aérien israélien.
Des missiles israéliens auraient touché eux des postes militaires, des dépots d'armes. De fortes détonations ont été entendues dans le ciel de Damas. Ces attaques ripostes et contre ripostes étaient pressenties mais pas d'une telle ampleur. Si le porte parole de l'armée de l'Etat hébreu affirme que son pays ne cherche pas l'escalade, le ministre de la Défense, Avigdor Lieberman reste très offensif.
Selon Israël, les forces iraniennes Qods, basées en Syrie, seraient responsables de ces tirs de roquette. Depuis plusieurs semaines, la tension montait entre Tel Aviv et Téhéran.
Tel Aviv, voyant d'un mauvais oeil l'implantation de bases militaires iraniennes sur le territoire syrien tout proche avait déjà mené des frappes meurtrières contre ces positions au cours du mois d'avril. Conscients qu'un cran dans l'intimidation a été franchi, Moscou appelle à la retenue, la France à la désescalade.