Accord sur le Brexit : démissions en cascade dans le gouvernement May

Theresa May a obtenu le soutien de ses principaux ministres pour l'accord sur le Brexit après une réunion de cinq heures mercredi 14 novembre. Mais la Première ministre se trouve maintenant confrontée à la lutte beaucoup plus périlleuse consistant à faire approuver le Parlement, qui a le dernier mot. D'autant que plusieurs ministres de premier plan viennent de la lâcher. 
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(AP Photo/Matt Dunham)
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"Brexit is Brexit". Plusieurs ministres du cabinet de Theresa May ont pris le propos de la Première ministre à la lettre. A peine l'accord de sortie de l'Union Européenne trouvé à Bruxelles, et validé par le gouvernement, voilà que les ministres quittent le cabinet les uns après les autres. Au moment-même où leur "patronne"  défend son projet d'accord devant les députés. 

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Premier à parti : Dominic Raab. Le secrétaire du Brexit a démissionné ce matin, affirmant qu’il ne pouvait pas en toute conscience appuyer l’accord proposé par Theresa May sur les conditions de sortie de l’Union européenne. Il a fait cette annonce peu avant 9h du matin, alors que la Première ministre s'apprêtait à vendre son projet d'accord avec l'UE à son parti mutiné.
 


La secrétaire d'Etat au Travail et aux retraites, Esther McVey, lui a emboîté le pas. Elle a quitté le cabinet de May sans répondre aux questions des journalistes. La ministre Penny Mordaunt, la Secrétaire d'État au Développement international et la Ministre des Femmes et des Egalités, non plus.  

Ces démissions faisaient suite à celle du ministre chargé de l'Irlande du Nord, Shailesh Vara. Le parti unioniste nord-irlandais DUP, dont les députés permettent à Theresa May de s'appuyer sur une majorité parlementaire, votera "assurément" contre le projet d'accord de Brexit trouvé avec l'Union européenne, a par ailleurs déclaré jeudi l'un des élus de ce parti.
 

Cette série de démissions a provoqué la plus grande crise du mandat de Theresa May, que certains membres du gouvernement espèrent voir renversée.

A l'opposé de ses propos initiaux, Theresa May a mis en garde contre «pas de Brexit du tout» si les députés ne soutenaient pas son plan après l'avoir approuvé par un cabinet divisé le soir dernier.

En attendant, la livre sterling, elle, creuse ses pertes ce jeudi sur le marché des changes et le Footsie (l'indice boursier des cent entreprises britanniques les mieux capitalisées à la Bourse de Londres) recule...