Rue commerçante de Tombouctou à l'heure d'affluence.
Photo Pascal Priestley
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Cicatrisation
Le 28 janvier 2013, l'armée française suivie de troupes maliennes libérait la ville de Tombouctou des milices "djihadistes" qui s'y étaient imposées en juin dernier, peu après sa conquête par le mouvement indépendantiste touareg MNLA. Sept mois d'une "occupation islamiste" sous contrôle du groupe Ansar Dine, moins brutale que dans d'autres régions du nord et, dans l'ensemble, plus humiliante que sanglante en dépit d'exactions ponctuelles dont furent notamment victimes des femmes et de déprédations spectaculaires de certains de ses tombeaux et manuscrits. Les maîtres éphémères d'hier en fuite, et malgré la meurtrière mais brève irruption le 31 mars d'un commando suicide, la ville a retrouvé le rythme lent qui la caractérise depuis des siècles, comme résiliente à l'agitation géopolitique extérieure. Les événements, pourtant, y ont laissé des traces, inspirent parfois des revanches. Derrière le soulagement et la promesse de conciliation exprimés par la grande majorité de la population, des blessures seront longues à s'effacer.