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© L. de Matos, R. Monjanel / TV5MONDE
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Affaire Benalla : à qui la faute ?

Le président fançais n'a toujours pas pris la parole depuis le début de l'affaire Alexandre Benalla. Ce 23 juillet, c'est le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb qui était entendu. Il se défend de toute faute personnelle. Les avocats d'Alexandre Benalla parlent, eux, d'une "initiative personnelle" de leur client venu "prêter main forte" à la police lors de la manifestation du 1er mai. 

Les avocats d'Alexandre Benalla dénoncent "une utilisation politique et médiatique" des actes de leur client. Ils parlent aussi d'une "initiative personnelle pour prêter main forte" aux policiers lors de cette manifestation du 1er mai. 

Alexandre Benalla a été alors vu sur plusieurs vidéos en train de frapper des manifestants lors de la Fête du travail à Paris alors qu'il accompagnait les forces de l'ordre en tant qu'"observateur".

Gérard collomb se défend

Aujourd'hui, face aux parlementaires, le ministre de l'Intérieur français, Gérard Collomb se défend de toute faute personnelle. Il aurait été informé de l'existence de la "vidéo Benalla", le 2 mai, le lendemain des violences. Il se serait alors assuré que l'information avait bien été transmise au cabinet du président Macron et à la préfecture de police de Paris.
 

Le cabinet du président de la République et la préfecture de police, disposant de toutes les informations nécessaires pour agir, j'ai considéré que les faits signalés étaient pris en compte au niveau adapté. Et donc je ne me suis plus occupé de ce sujet.

 Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur français.


Selon le numéro 2 du gouvernement français, ce n'était donc pas à lui de saisir la justice. Pendant plus de 2 heures, Gérard Collomb ne cesse de charger le cabinet d'Emmanuel Macron et le préfet de police de Paris Michel Delpuech, qui a lui aussi été auditionné, peu après. Il conteste le point de vue de ministre de l'Intérieur, sur la chaîne de responsabilité

"J'ai joint le directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur, explique Michel Delpuech, préfet de police de Paris. Il m'a répondu que le cabinet du ministre était déjà informé et était déjà en liaison avec l'Elysée sur le sujet. Au terme de cet échange, il était établi pour moi que le sujet Benalla était traité par l'autorité hiérarchique dont il dépendait.

Mises en examen

Les auditions vont continuer, à l'Assemblée et au Sénat. Le directeur de cabinet du président de la République pourrait être entendu. 

Emmanuel Macron, lui, reste en retrait depuis le médiatisation de l'affaire Benalla.
Il a promis, via son entourage, la "vérité". L'Elysée a annulé le déplacement du président prévu après-demain, mercredi 25 juillet, sur le Tour de France.

Alexandre Benalla, l'un de ses proches collaborateurs, a finalement été licencié, vendredi dernier. Il est mis en examen aux côtés de quatre autres personnes.