Fil d'Ariane
C'est au Palais de justice de Paris que se jouait l'acte II de l'affaire Rokia Traoré. Ce mercredi 18 mars, la justice française a décidé de reporter son délibéré au 25 mars. Le tribunal se laisse une semaine pour étudier les requêtes de mise en liberté déposées par son avocat. En attendant, pas de libération immédiate, ni renvoi de la chanteuse en Belgique. Contactée par TV5MONDE, sa sœur Naba Traoré, ne souhaite pas s'exprimer.
Depuis le 11 mars, Rokia Traoré, “ambassadrice” de la musique malienne, chevalière des Arts et Lettres, est détenue dans le quartier des femmes de la prison de Fleury-Mérogis en France.
Estimant sa détention abusive et inéquitable, la chanteuse a entamé une grève de la faim. C’est d’ailleurs en soulevant le motif de la santé que son avocat a déposé des requêtes de mise en liberté comme le prévoit l’article 147-1 du code pénal français.
Arrêtée lors d’une escale à Paris, elle devait se rendre en Belgique pour plaider sa cause dans le cadre d’un conflit l’opposant à son ex compagnon belge, le directeur artistique Jan Goosens.
Ce dernier a obtenu la garde exclusive de leur fille en Belgique. Une décision différente de celle de la justice malienne qui a décidé d'accorder la garde exclusive à Rokia Traoré. La justice belge la poursuit pour “enlèvement, séquestration et prise d’otage” après son refus de remettre sa fille au père, qu’elle accuse de s’être livré à des attouchements sexuels sur la petite.
Rokia Traoré a porté plainte à trois reprises. Dans le quotidien belge néerlandophone De Standaard (l’Etendard), Jan Goosens, 49 ans, se défend en ces termes : “Toutes les accusations terribles et fausses ont fait l'objet d'une enquête et ont été abandonnées. Il est douloureux (…) d'être confronté à une campagne médiatique dans laquelle des tentatives sont faites pour politiser et culturaliser cette question sur la base de fausses informations manipulées.”
Étrange urgence, cette incarcération de Rokia Traoré!!! Drôle de façon de protéger la petite Uma! Et si la cohérence des décisions de justice devenait une priorité? Il serait plus facile de les lire... et les accepterhttps://t.co/ckrhUutE7v
— Christiane Taubira (@ChTaubira) March 18, 2020
ChT