Fil d'Ariane
I said we would go after the group responsible for the attack on our troops and innocent civilians in Kabul, and we have. My full statement on the strike that U.S. forces took last night against the terrorist group ISIS-K in Afghanistan: https://t.co/hOb6xQ4ZZv
— President Biden (@POTUS) August 28, 2021
Les États-Unis ont frappé l'Etat islamique en Afghanistan, tuant deux cibles "de premier plan" dans une attaque de drone en représailles à l'attentat suicide meurtrier de l'aéroport de Kaboul.
(Re)voir : Afghanistan : les talibans sous la pression du groupe Etat islamique
Selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby, les deux personnes tuées sont des "des organisateurs et des opérateurs" de l’Etat islamique au Khorasan (EI-K).
La frappe effectuée par drone dans la province de Nangarhar (est de l'Afghanistan) n'a fait aucune victime civile, a déclaré le major général Hank Taylor lors d'une conférence de presse à Washington.
MG Taylor: Yesterday, U.S. military forces conducted an over-the-horizon counterterrorism operation against an ISIS-K planner and facilitator. [...] I can confirm now that two high-profile ISIS targets were killed, one wounded, and we know of zero civilian casualties. pic.twitter.com/VTEtsamXzl
— Department of Defense (@DeptofDefense) August 28, 2021
Le bilan de l'attaque contre l'aéroport s'est alourdi. Des responsables sanitaires de l'ancienne administration afghane ont indiqué à l'AFP qu'environ 90 personnes amenées dans des hôpitaux de Kaboul étaient décédées, et 150 blessées. Certains médias locaux ont fait état d'un bilan de 170 morts.
Le Pentagone a publié samedi après-midi l'identité des 13 militaires tués dans l'attentat de jeudi. Parmi eux, cinq avaient 20 ans. Joe Biden a salué "leur courage et leur altruisme".
Quelque 5.400 personnes étaient réfugiées dans l'enceinte de l'aéroport samedi matin attendant de monter dans un avion, selon des sources américaines.
(Re)voir : Afghanistan : retour sur l'attentat suicide à Kaboul
Désormais, les talibans ont bouclé les routes menant à l'aéroport et ne laissent passer que les bus autorisés. Des journalistes de l'AFP ont vu plus d'une douzaine de bus décharger des passagers à la porte principale de l'aéroport samedi.
Mais les milliers de personnes qui étaient massées depuis des jours à l'extérieur du site, dernière enclave occupée par les forces occidentales en Afghanistan, dans l'espoir d'accéder au tarmac, ont disparu, a constaté un journaliste de l'AFP.
Avec l'attentat, les talibans et les Américains ont été forcés de collaborer plus étroitement. Les premiers ont scellé l'accès à l'aéroport, vers lequel seuls les bus disposant d'une autorisation sont désormais autorisés à s'avancer.
Au total, environ 112.000 personnes ont été évacuées depuis le 14 août, veille de la prise de pouvoir des talibans à Kaboul, selon les derniers chiffres du gouvernement américain.
Des responsables turcs ont entamé des discussions avec les talibans de Kaboul afin de contribuer à la remise en service de l'aéroport.
Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l'offre des talibans consistait à superviser la sécurité de l'aéroport, tandis qu'Ankara se chargeait des opérations logistiques.
(Re)lire : Afghanistan : que va devenir l’aéroport de Kaboul après le départ des troupes américaines ?
La France a mis fin vendredi soir à son pont aérien qui a permis d'évacuer "près de 3.000 personnes, dont plus de 2.600 Afghans" selon la ministre des Armées, Florence Parly. Les Britanniques ont mis fin à leurs opérations d'évacuation ce samedi.
La France et le Royaume-Uni vont plaider lundi à l'ONU en faveur de la création à Kaboul d'une zone protégée pour mener des opérations humanitaire.