Fil d'Ariane
La crise afghane est au coeur des discussions de l'ONU ce lundi 30 août. La France et le Royaume-Uni vont plaider au conseil de sécurité pour la création d'une zone protégée à Kaboul pour mener des opérations humanitaires. Les talibans ont écarté cette proposition par l'intermédiaire du porte-parole de leur bureau politique, Suhail Shaheen.
La réponse est ferme. Le porte-parole du bureau politique des talibans en fait une question de souveraineté. "Ce n'est pas nécessaire, l'Afghanistan est un pays indépendant". Peut-on créer une telle zone en France ou au Royaume-Uni ?", explique Suhail Shaheen au micro de Franceinfo.
"Chaque afghan pourra de toute façon, après le 31 août, voyager à l'étranger s'il le souhaite" ajoute le porte-parole des talibans.
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— Suhail Shaheen. محمد سهیل شاهین (@suhailshaheen1) August 27, 2021
The IEA delegation reiterated that every Afghan with legal documents can travel abroad and proper facilities will be provided to all Afghans for their travel after the opening of the civilian part of the Airport.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité doivent se réunir dans la journée, Londres et Paris élaborent en effet un "projet de résolution" qui "vise à définir, sous contrôle onusien, une "zone protégée" à Kaboul. Cette zone protégée permettrait de continuer les opérations humanitaires selon le président français Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a également annoncé samedi que des discussions avaient été "entamées avec les talibans pour protéger et rapatrier des Afghanes et des Afghans en situation de risque au-delà du 31 août."
Paris compte sur l'aide du Qatar qui, grâce à ses bonnes relations avec les talibans, "a la possibilité d'aménager des opérations de pont aérien ou de réouverture de certaines lignes aériennes". C'est ce qu'affirmait le président français depuis Bagdad, où il assistait à un sommet régional.
Au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a dit imaginer des évacuations ciblées "qui ne se feront pas par l’aéroport militaire de Kaboul". "On verra si cela peut se faire par l’aéroport civil de la capitale ou par les pays voisins", a-t-il précisé. Le chef de l'Etat a par ailleurs fustigé "une certaine forme de discours clientéliste qui agite les peurs", au sujet de l'arrivée de réfugiés afghans en France.
Parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité, la Russie s'est dit favorable à la création de cette zone protégée.
Le Kremlin a accueilli lundi favorablement la proposition du président français Emmanuel Macron de créer une zone sécurisée dans la capitale afghane pour la poursuite d'opérations humanitaires.
"Bien évidemment, il faut discuter de cette proposition", a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing téléphonique quotidien avec la presse.
"Il est très important d'évoquer toutes les modalités d'une telle zone, de ce régime, mais il faut avant tout comprendre la position des talibans au sujet de cette idée", a-t-il poursuivi.
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