Fil d'Ariane
Les femmes sud-africaines ont élevé la voix en 2018. Un trop plein de violences à leur encontre. Le viol endémique, banalisé. Un taux d'agressions parmi les plus simportant du monde et il touche en particulier les jeunes femmes noires.
Nous sommes fatigués, ils nous tuent... Nos enfants sont violés chaque jour. Aujourd'hui, cela doit prendre fin.Manifestante à Prétoria.
Elles ont marché ici a Prétoria au mois d'août. Sur leurs panneaux : des slogans forts comme "Mon corps n'est pas une scène de crime".
2018 a été une année noire, comme les autres. Plus de 110 viols rapportés chaque jour à la police, et cela exclue des crimes non déclarés. Des femmes organisent la résistance.
Dans ce quartier de Soweto, en octobre, de jeunes filles et des garçons, des mères aussi particpent à des ateliers d'autodéfense.
L'art martial pour préparer le corps et les têtes, indispensable quand la violence vous traque jour et nuit. Dans cette discothèque, des soirées sont réservées aux femmes ou aux homosexuelles. Des "Pussy Party" : des refuges pour se laisser aller, sans menaces.
Les femmes ici célèbrent ce qu'elles sont, les homosexuelles célèbrent qui elles sont. Moi je ne suis pas un genre, je ne m'identifie pas. En hiver, je me transforme en homme, en été je suis une femme, mais mes peurs restent les mêmes.
Combattre la peur, c'est devenu un mot d'ordre en Afrique du Sud. Où les années passent sans que ce fléau de l'agression sexuelle ne soit empêché...