"Il a perdu la vue d'un œil... Il a eu trois blessures graves au cou. Il est handicapé d'une main car les nerfs de son bras ont été sectionnés. Et il a environ 15 autres blessures à la poitrine et au torse", a déclaré Andrew Wylie à El Pais dans un entretien publié ce week-end.
"Ses blessures étaient très profondes (...) C'était une attaque brutale" mais "il va vivre", a-t-il ajouté, détaillant ainsi pour la première fois l'état de santé de l'écrivain depuis plusieurs semaines, sans indiquer s'il se trouve toujours à l'hôpital.
Andrew Wylie, qui représente également d'autres auteurs menacés comme l'écrivain et prix Nobel de littérature turc Orhan Pamuk, explique que Salman et lui avaient abordé la possibilité d'une attaque par le passé "c'était le principal danger qu'il devait affronter depuis que la fatwa avait été lancée. Il pouvait se faire attaquer par une personne venue de nulle part. Et il est impossible de se protéger contre ça, parce que c'est inattendu et illogique. Un peu comme le meurtre de John Lennon".
(RE)voir : Salman Rushdie, 30 ans de vie sous fatwa
Le 12 août, Salman Rushdie s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York (nord-est) quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, notamment au cou et à l'abdomen.
Évacué en hélicoptère vers un hôpital, l'auteur des "Versets sataniques" avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état s'améliore.
Peu de temps après son fils témoignait de la résilience de son père en expliquant qu'il avait pu dire quelques mots et qu'il gardait "son sens de l'humour intact".
A family statement… @SalmanRushdie #SalmanRushdie pic.twitter.com/tMrAkoqliq
— Zafar Rushdie (@ZafRushdie) August 14, 2022