Fil d'Ariane
Le Président Emmanuel Macron a ouvert, ce 24 octobre à Paris, la Conférence de soutien au Liban. L’objectif a été atteint. La communauté internationale a réuni un milliard de dollars pour venir en aide aux Libanais, obligés de se déplacer à cause du conflit entre Israël et le Hezbollah, mais aussi pour soutenir l'armée libanaise.
Le président Emmanuel Macron embrasse le Premier ministre libanais Nadjib Mikati, lors de la conférence internationale pour le Liban ce 24 octobre à Paris.
Devant 70 chefs d’État et 15 ONG, le chef de l’État Français Emmanuel Macron a ouvert la conférence de soutien au Liban ce jeudi 24 octobre, à Paris, dans le but d’aider financièrement les Libanais déplacés. Mais les principaux protagonistes étaient absents. Israël et l’Iran n’ont pas été invités à l’événement, quant au secrétaire d’État américain Antony Blinken, il n’a pas fait le déplacement.
Toutefois, cela n’a pas empêché la communauté internationale de réunir 800 millions d’euros d’aide humanitaire et 200 millions d'aide pour l'armée.
“Dans l'immédiat”, une “aide massive” humanitaire est nécessaire pour soutenir le Liban. La France a promis de donner 100 millions d’euros. Lors d’une précédente conférence internationale pour le Liban, en 2021, Paris avait débloqué 100 millions d’euros. La somme que va apporter la France représente près du quart de ce que cherche à récolter l’ONU.
Voir Liban : un sommet à Paris pour trouver des fonds
L’Allemagne s’est engagée, de son côté, à débloquer 96 millions d’euros supplémentaire “pour faire face à la crise au Liban”. “L'objectif est d'atteindre les personnes déplacées à l'intérieur du pays et d'assurer la stabilité sociale, économique et institutionnelle au Liban”, ont écrit, dans un communiqué, les ministères des Affaires étrangères et de la Coopération économique qui fournissent cette somme totale. À ce jour, entre 1,2 et 1,4 million de personnes se sont déplacés.
L’aide française va servir, entre autres, à "abriter les familles, nourrir les enfants, soigner les blessés" et "assurer la scolarité des élèves", a déclaré Emmanuel Macron. “La France est prête à s'engager pour coordonner l'aide en matière éducative”, notamment en “aidant les bacheliers de cette année” si le Liban le souhaite, a ajouté le président.
La France veut aussi aider militairement le Liban. Pour le président Macron, les nécessités en la matière seraient que les forces armées libanaises retournent dans le sud du pays, que cette partie du Liban soit maitrisée et que les "terroristes" ne puissent plus s’y installer. Les soldats libanais ont donc pour cela besoin d’être équipées et de recruter de nouveaux membres pour davantage se déployer.
L'objectif de la France, lors de cette conférence, était d’“affermir la souveraineté du Liban, démontrer que le pire n'est pas écrit, et permettre aux Libanais de retrouver le contrôle de leur destin”, a déclaré en conclusion Emmanuel Macron. “C'est une nouvelle page que nous commençons d'écrire aujourd'hui ensemble, je n'ai aucun doute que nous saurons répondre ensemble aux urgences d'aujourd'hui et forme le vœu que le Liban puisse compter sur notre engagement plus général pour sortir des crises d'hier et être pleinement lui-même demain, en paix et en sécurité”, a-t-il poursuivi.
Voir Liban : Tyr visée par des bombardements israéliens
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a profité de cette conférence pour lancer un appel au cessez-le-feu, tout comme Emmanuel Macron : “Nous exigeons que le Hezbollah cesse ses provocations et frappes indiscriminées” contre Israël. Sans, toutefois, pointer du doigt les attaques de l'armée israélienne.