Nous sommes ici à Baalbeck, où le Hezbollah règne en maître. Fidèle allié du régime de Damas, son leader Hassan Nasrallah s’affiche en poster avec Bachar al Assad. On voit même des photos de l’ayatollah iranien Ali Khamenei.
Ici,tout le monde défend le régime syrien. Personne n’y voit l’horreur de la guerre mais l’intérêt politique du parti chiite. "Al Assad est très bien pour le Hezbollah. Il nous rend fort et nous soutient. Alors bien sûr qu’on le soutient" lâche un vendeur de souvenirs sur les ruines du temple romain de Baalbeck.
"Bachar est notre raïs. Les Israéliens font bien pire que lui et les Américains aussi. Tout le monde est contre lui. Ce sont les intérêts occidentaux, rien d’autre !" défend une jeune étudiante en informatique.
Beaucoup d’experts s’accordent à dire que le jour où le régime de Damas tombe, le Hezbollah tombe avec : "Mais le parti chiite fait profil bas en ce moment et ne dit rien sur la crise syrienne. Je crois qu’il est en train de prendre de la distance et de se « libaniser » pour préparer sa survie dans l’ère post-Assad, d’autant que l’Iran est lui aussi dans une posture fragilisée" explique Nagib Aoun, rédacteur en chef du quotidien francophone L’Orient le Jour.