Offensive virtuelle de l'extrême-droite C'est l'augmentation du nombre de web-radios d'extrême droite en 2011 et 2012 qui a incité les responsables saxons à développer ce nouveau logiciel. Car à mesure que les groupes extrémistes développent leur activité en ligne, la police doit s'adapter et mettre en place des outils de surveillance de plus en plus sophistiqués. "Les néo-nazis ont modifié leurs stratégies, quittant de plus en plus le monde réel pour le virtuel", explique à l'AFP Julia Wolrab, de l'association "
Contre l'Oubli, Pour la Démocratie", qui aide les personnes confrontées à de la propagande extrémiste en ligne. Dans un rapport de 2013, le Bureau fédéral de contrôle des médias dangereux pour la jeunesse souligne que des groupes d'extrême droite utilisent des applications pour mobiles pour diffuser de la musique ou des vidéos. Ils se servent des codes QR (codes-barres renvoyant à des sites web ou à d'autres contenus en ligne) pour recruter. Le même rapport constatait une augmentation, entre 2011 et 2012, de près de 50% du nombre de messages d'extrême droite sur les réseaux sociaux. Il observait également une tendance au développement de campagnes sur ces mêmes réseaux évitant soigneusement les symboles nazis traditionnels pour séduire le plus grand nombre. "A première vue, leurs pages ne sont pas différentes d'une page Facebook ou d'un blog créé par vous ou moi", détaille Julia Wolrab. "La stratégie, c'est justement d'avoir l'air le plus normal possible". Stigmatisation et atteintes aux libertés individuelles
ShotSpotter est un système mis en place par la police d'Oakland (Californie), entre autres, pour détecter les tirs d'armes à feu. Un réseau de micros disséminés dans la ville détecte les coups de feu qui, analysés par des algorithmes, fournissent à la police des informations utiles - nombre de tirs, localisation et heure précises, nature de l'arme, origine du tir (véhicule, sa vitesse...) On peut alors imaginer que ce type de données, couplées avec d'autres, fournies par un logiciel de reconnaissance musicale, pourraient permettre d'établir une
corrélation entre la violence et le genre de musique (lien en anglais) détectée à une certaine heure, à un certain endroit et auprès d'un certain public. Un problème épineux en perspective pour les défenseurs des libertés individuelles...