Fil d'Ariane
..@petertauber: Solides & verlässliches Regieren zahlt sich aus - Freude über Ergebnis! https://t.co/7cJBwohSas cc @bayern2 #ltw17 pic.twitter.com/7lxvgS5Zcm
— CDU Deutschlands (@CDU) 27 mars 2017
Zeit für eine kleine Stärkung! Und dann nichts wie los in die Wahllokale, liebes #Saarland. Jede Stimme zählt! #anke17 #ltw17 @AnkeRehlinger pic.twitter.com/7RBVLKRGNl
— SPD Parteivorstand (@spdde) 26 mars 2017
Ce scrutin devait évaluer la capacité réelle de son tout nouveau président, Martin Schulz, à faire vaciller Angela Merkel, au pouvoir depuis 12 ans et qui briguera en septembre un quatrième mandat.
Dans les six prochains mois avant les législatives, il reste "beaucoup de travail à accomplir", avec notamment deux autres scrutins dans les Länder de Schleswig-Holstein et Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a insisté la chancelière.
"L'effet Schulz", censé doper le SPD, a en fait "catapulté" la CDU à plus de 40%, a ironisé Mme Kramp-Karrenbauer, celle que la chancelière considère, selon les médias allemands, comme une dauphine potentielle.
Un autre caciques de la CDU, Volker Bouffier, a lui parlé de "démystification" de Martin Schulz, qui paraissait au vu des récents sondages pouvoir faire vaciller la chancelière allemande : il "redevient humain" après avoir semblé "marcher sur l'eau".
"Les campagnes électorales sont des courses de fond, pas des sprints et nous avons vraiment un bon et un long souffle", a répliqué à Berlin Martin Schulz, qui fut footballeur dans sa jeunesse.
Le scrutin a fait toutefois l'effet d'une douche froide chez les sociaux-démocrates.
Euphorisé par des sondages favorables, le SPD visait la victoire en Sarre où, à l'image de la coalition emmenée par Mme Merkel au niveau national, il gouverne en partenaire minoritaire avec la CDU.
Angela Merkel ne s'est du coup pas fait prier pour égratigner son challenger, qui tient un discours à gauche toute sur les questions sociales, en promettant de revenir sur des réformes d'inspiration libérale du marché du travail, menées pourtant par un chancelier SPD, Gerhard Schröder, entre 2003 et 2005.
"Rester figé dans le passé, ça n'est pas ce que les gens veulent", a affirmé la chancelière.
Lundi, la presse allemande pointait sans ménagement les premières limites de "l'effet Schulz", pourtant donné par de récents sondages au coude-à-coude avec la chancelière au niveau national.
La Sarre, où vivent à peine 800.000 personnes, "est un petit Etat mais c'est un grand signal", juge le quotidien populaire Bild après l'amorce de cette "super année électorale".
Alors que le SPD se traînait en début d'année à 20% d'intentions de vote, l'arrivée de Martin Schulz lui a permis de gagner en un temps record une dizaine de points dans les intentions de vote au niveau national.
Du coup, le parti, rejeté dans l'ombre de Mme Merkel depuis son arrivée au pouvoir en 2005, s'est pris à rêver d'alternance, dans un contexte de critiques à droite contre sa décision de laisser venir plus d'un million de candidats à l'asile depuis 2015 et d'une certaine lassitude à son égard après 12 ans de pouvoir.
Les médias se demandent à présent si tout cela n'était pas qu'une "bulle" sans lendemain.
"Le buzz vient, le buzz part", ironise le quotidien Süddeutsche Zeitung (centre-gauche), pour qui "l'engouement pour le SPD de Martin Schulz a fait plus de bruit dans les sondages qu'en Sarre".
A l'image de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, plusieurs journaux estiment aussi que la perspective d'une alliance en Sarre - et peut-être au niveau national - du SPD avec la gauche radicale de Die Linke, issue du parti communiste d'ex-RDA, a fait office d'épouvantail pour de nombreux électeurs.