Fil d'Ariane
Ce dimanche 26 juin, les chefs d’États français, allemand, américain, britannique, italien, canadien et japonais se réunissent pour le sommet annuel du G7. Cette année, la rencontre a lieu au château d’Elmau, dans les Alpes bavaroises en Allemagne. Par ailleurs, il s’agit du premier sommet du G7 pour le chancelier allemand, Olaf Scholz.
Les sept dirigeants doivent notamment s’entretenir pour donner des propositions “pour augmenter la pression sur la Russie et montrer un soutien collectif à l’Ukraine”, selon un haut responsable de la Maison Blanche. Le blocage des céréales et la sécurité alimentaire devraient aussi être au menu des discussions, de même que la transition énergétique. Au total, sept sessions de travail sont programmées pour ces deux jours de sommet.
Le premier jour du sommet, dimanche 26 juin, sera surtout consacré à la géopolitique et aux avancées réalisées dans le cadre du partenariat du G7. Puis, comme lors des précédents sommets internationaux, la guerre en Ukraine sera largement abordée par les chefs d'État. Le deuxième jour débutera sur un débat autour de la guerre, auquel le président ukrainien Volodymyr Zelensky prendra part en visioconférence.
Les conséquences de la guerre seront également abordées et notamment la question alimentaire. En effet, en raison du conflit, l'approvisionnement mondial en céréales est devenu plus compliqué. Ce sera le sujet d'une session de travail de la deuxième journée, où seront évoquées de potentielles mesures pour pallier les conséquences de la crise alimentaire. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, y prendra part à distance. Il est question de mettre en place une “alliance globale pour la sécurité alimentaire.”
Autre conséquence de la guerre en Ukraine : l’augmentation du prix de l’énergie. Lundi 27 juin, les sept chefs d’États auront un déjeuner de travail afin de réfléchir à des “mesures possibles pour garantir l’approvisionnement énergétique et limiter les hausses des prix de l’énergie”, indique le programme du sommet publié sur le site de la Commission européenne. Les dirigeants d’Inde, d’Argentine, d’Indonésie, de l’Afrique du Sud et du Sénégal ont été conviés par l’Allemagne à prendre part à cette session de travail.
Au-delà des conséquences de la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique est aussi un enjeu important de ce sommet. “Nous voulons mener collectivement la discussion à propos d’une coopération climatique, ouverte à tous les pays, pour étendre les partenariats en la matière au-delà du G7, surtout vers les partenaires du G20”, écrit l’Allemagne dans son rapport sur les priorités de la présidence du G7. Ces déclarations ne convainquent pas les ONG de défense du climat. Ce samedi 25 juin, une manifestation est organisée à Munich, à une centaine de kilomètres du château d’Elmau. Les manifestants dénoncent l’hypocrisie des dirigeants du G7 sur les questions climatiques.
Le sommet du G7 n’est pas le seul rendez-vous diplomatique à venir. Du 28 au 30 juin, l’Espagne accueillera le sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord à Madrid. Comme pour le sommet du G7, le président ukrainien Volodymyr Zelensky y participera par visioconférence.