Saad Hariri, le premier ministre libanais, s'est exprimé dimanche 12 novembre dans une interview. Diffusée par une télévision libanaise, elle était organisée de bout en bout par les Saoudiens. Il a assuré être "libre" mais beaucoup doutent encore de cette affirmation.
Il était temps qu'il parle tant son silence commençait à devenir inquiétant pour le Liban ; va t-il rentrer dans son pays ? Est il réellement libre de ses mouvements en Arabie Saoudite ? Au cours d'un entretien diffusé par une télévision libanaise, Saad Hariri a surtout répondu à ces interrogations :
Je vais retourner au Liban, et je vais rentrer bientot et je suivrais le processus constitutionnel. J'ai besoin de temps pour assurer ma sécurité au Liban. Je ne parle pas de semaines ou de mois, je parle de jours. Saad Hariri, premier ministre libanais
Il apporte donc une réponse aux questions que se pose tout le peuple libanais depuis une semaine. Ce dimanche 12 novembre, pour le marathon de Beyrouth, les affiches le long du parcours appelaient au retour de Saad Hariri au Liban. Une volonté partagée par une grande partie des Libanais, quelque soient leurs opinions.
En Arabie Saoudite, Saad Hariri affirme être libre... ce que ne semble pas croire le président libanais, Michel Aoun qui déclarait ce dimanche 12 novembre que la liberté de son Premier ministre est restreinte a Riyad. À la télévision, l'intéréssé répéte avoir décidé seul de démissionner. Malgré ces affirmations réitérées, de nombreux observateurs doutent toujours.
Seul le retour de son Premier ministre pourra rassurer le Liban où l'impression d'être pris en otage par la guerre froide entre l'Iran et l'Arabie Saoudite domine à l'heure actuelle.