Jeudi 15 janvier, veille de la seconde flagellation prévue le vendredi, mais finalement reportée pour raisons médicales,
Amnesty International et
Reporters Sans Frontières ont décidé de se rendre devant l’ambassade d’Arabie saoudite à Paris. Ils exigent l’arrêt immédiat de ces châtiments inhumains qui prouvent que «
les autorités saoudiennes bafouent de façon flagrante les principes fondamentaux des droits humains ». Des milliers de personnes ont exprimé leur soutien au blogueur un peu partout dans le monde à travers des pétitions. Sur Twitter,
#JeSuisRaif, qui fait écho à #JeSuisCharlie, a fait son apparition.
Pour Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International, «
la communauté internationale doit maintenir la pression sur les autorités saoudiennes ». Les États-Unis, le Canada, l’Union européenne, l'Allemagne et la Norvège sont, pour l’instant, les seuls à avoir condamné la flagellation du blogueur saoudien. Jeudi 15 janvier, Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a appelé l’Arabie Saoudite à «
offrir le pardon » à Raif Badawi, dénonçant une sanction «
extrêmement sévère », qui «
constitue une forme de châtiment cruel et inhumain. Une telle punition est interdite par le droit international des droits de l’homme, notamment par la Convention contre la torture que l’Arabie saoudite a ratifié ».
Aujourd'hui nous sommes devant l'ambassade d'Arabie saoudite pour parler liberté d'expression #JeSuisRaif cc @RSF_RWB pic.twitter.com/GRsMRu6SEF
— Amnesty France (@amnestyfrance)
15 Janvier 2015