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Argentine : l'ex-présidente Cristina Kirchner visée par un mandat d'arrêt

23 ans après l'attentat mené à Buenos Aires contre une mutuelle juive qui fit 95 morts et des centaines de blessés, la justice argentine a ordonné la levée de l'immunité et l'arrestation de l'ancienne présidente et sénatrice Cristina Kichner. Elle est poursuivie pour entrave à l'enquête. Le juge fédéral Carlos Bonadio a aussi ordonné l'arrestation de l'ex-ministre des affaires étrangères Hector Timerman et plusieurs autres anciens responsables. 

Cristina Kirchner, présidente entre 2007 et 2015, est poursuivie pour « trahison ». La justice lui reproche d’avoir signé un pacte avec Téhéran pour que des hauts fonctionnaires iraniens, soupçonnés d’avoir commandité l’attentat, soient entendus par des magistrats argentins à Téhéran, faute de pouvoir l’être à Buenos Aires.

Élue sénatrice en octobre, Mme Kirchner doit prendre ses fonctions le 10 décembre. Pour que le mandat d’arrêt puisse être exécuté, une procédure de levée d’immunité parlementaire sera nécessaire. Cette levée devra être approuvée à la majorité des deux tiers par le Sénat, lequel devra auparavant être convoqué en session extraordinaire par le président Mauricio Macri.

L'attentat du 18 juillet 1994 est connu en Argentine comme l'attentat de l'Amia (Association mutuelle israélite argentine) mais il visait aussi les institutions juives d'Argentine, situées dans le même bâtiment du quartier commerçant d'Once, dans le centre de Buenos Aires.
Les secouristes retrouveront 85 corps dans les décombres et 300 blessés. C'est l'attaque la plus meurtrière contre la communauté juive depuis la Seconde Guerre mondiale.

L'attentat n'a jamais été revendiqué, ni élucidé. Israël accuse malgré cela Téhéran d'être le commanditaire. Depuis 23 ans, aucune condamnation n'a eu lieu dans cette affaire. L'Argentine abrite la deuxième communauté juive d'Amérique, après celle des États-Unis.