Fil d'Ariane
Le deuxième vote aura été le bon pour Nikol Pachinian. L'opposant vient d'être élu Premier ministre. La semaine dernière il avait échoué à réunir le nombre de voix nécessaire pour enfiler le costume de chef du gouvernement. Aujourd'hui, il accède enfin au poste après trois semaines de tumultes politiques dans le pays.
Sur l'esplanade du Parlement, l'heure est à la fête. Bien avant le vote, plusieurs centaines de ses partisans étaient présents pour savourer la victoire.
"Le temps du réveil est arrivé pour l'Arménie. Nous espérons que ce réveil apportera des victoires futures y compris dans les milieux financiers", a clamé le Premier ministre.
Crise économique, pauvreté mais aussi corruption endémique dans le pays auront eu raison de la carrière politique de l'ex-Premier ministre Serge Sarkissian, ex-président aussi, contraint de quitter la scène politique, quelques jours après son élection à la tête du gouvernement. Une élection qui a entraîné une série de manifestations, une fronde antigouvernementale baptisée "révolution de velours" par Nicolas Pachinian, rival de longue date de Serge Sarkissian, il s'est naturellement imposé comme meneur de la constestation populaire.
Le parti Républicain, parti au pouvoir n'a, cette fois, pas fait barrage à son élection contrairement à la semaine dernière. Nikol Pachinian s'est engagé, à former rapidement son gouvernement. La presse arménienne affirme aussi qu'il a fait voeu d'organiser des législatives anticipées.
> Analyse de Gaïdz Minassian, politologue au CERI, spécialiste de l'Arménie.