Fil d'Ariane
Nikol Pachinian a tombé le costume. En t-shirt militaire et mégaphone à la main, il marche aux côtés de ses partisans dans le centre d'Erevan.
Les gens célèbrent leur victoire, parce que pour tout le monde, il est clair que la victoire est inévitable.
Nikol Pachinian, chef de l'opposition arménienne
Après avoir été entravé au Parlement dans son accession au pouvoir, alors qu'il était pourtant le seul candidat au poste de Premier ministre, l'opposant soutenu par les manifestants compte bien paralyser la capitale : routes et transports en commun bloqués, fermeture des universités et des écoles, appel à la grève générale et à la désobéissance civile... Nikol Pachinian avait promis un "tsunami" si le peuple se faisait "voler la victoire" selon ses mots.
> Revoir : Arménie : des milliers de manifestants pro-Pachinian paralysent la capitale Erevan
"Nous protestons contre les élections d'hier parce qu'ils n'ont pas choisi le chef que le peuple voulait. Alors tout le monde bloque les rues", raconte Meher Kassis, un manifestant.
Mardi 1er mai, le parti Républicain au pouvoir avait refusé de voter pour Pachinian alors qu'il n'avait pourtant pas d'adversaire. Plongée dans une crise politique depuis trois semaines, l'ex république soviétique connaîtra un nouveau vote au parlement la semaine prochaine. Si pour la deuxième fois, le vote n'aboutit pas, le Parlement sera dissous et des élections anticipées seront organisées.