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"Cette révolution numérique représente un défi pour la Francophonie", a déclaré dans son discours d'ouverture le président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie qui est aussi président de l'Assemblée nationale du Québec, Jacques Chagnon.
Un défi, parce que ces changements technologiques vont tellement vite qu'on a à peine le temps de résoudre les problèmes qu'ils soulèvent qu'ils sont déjà dépassés par de nouvelles technologies encore plus performantes. Voilà pourquoi Jacques Chagnon parle d'une sorte de course contre la montre.
Le président de l’Assemblée nationale du Québec Jacques Chagnon ouvre officiellement à 44eme Assemblée plénière de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie @TV5MONDEINFO pic.twitter.com/HMMHGBaxqU
— Catherine François (@cathyfrancois) July 9, 2018
Jacques Chagnon a donné l'exemple de l'Afrique, où cette révolution numérique est absolument fulgurante, avec l'explosion, par exemple, du nombre de téléphones portables sur ce continent... Les Africains ont même sauté une ou deux étapes dans le domaine des télécommunications puisqu'ils ont à peine installé des bons vieux poteaux de téléphone et sont directement passés à la technologie du sans-fil.
La Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a insisté de son côté, sur l’importance des réseaux tissés dans la Francophonie au cours des dernières décennies : les parlementaires, les universités, les organisations non gouvernementales. Des réseaux qui permettent échanges d’informations et d’expériences : « tous les réseaux de la Francophonie ont un intérêt partagé à se nourrir les uns les autres et à travailler toujours plus en synergie. Synergies et interconnexion plus que jamais favorisées et facilitées par le numérique ».
Discours d’ouverture de la Secrétaire générale de la Francophonie Michaëlle Jean à la 44eme session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie @TV5MONDEINFO @APFfrancophonie #44APF pic.twitter.com/zl9ZA73s4K
— Catherine François (@cathyfrancois) July 9, 2018
En marge du Sommet d'Erevan, en octobre prochain, sera d’ailleurs créé un réseau des ministres responsables de l'économie numérique au sein de la Francophonie. Un nouveau réseau de jeunes parlementaires de la Francophonie. Et cette 44e session de l’APF s'est conclue par la création d'un nouveau réseau, celui des jeunes parlementaires de la Francophonie.
« Il faut avoir au maximum 40 ans, explique le député sénégalais Abdou Mbow, et les objectifs sont de promouvoir les valeurs de la francophonie, travailler à ce que les jeunes s'impliquent davantage dans la politique, que les jeunes puissent être représentés au niveau des Parlements ». « C'est de permettre aux jeunes de prendre part aux décisions au sein de l'APF, de proposer des idées, d'études, de rapports pour faire avancer les enjeux », ajoute Anne Minh-Thu Quach, députée néo-démocrate la Chambre des Communes du Canada.
Ces enjeux sont essentiellement l’égalité des sexes et l’accès à l’éducation des jeunes. « Nous voulons être au cœur des décisions et nous sommes convaincus que nous allons révolutionner la structure de l'organisation, surtout en cette ère numérique où les jeunes sont les meilleurs vecteurs de transmission. Nous allons être un maillon important de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie », prédit Abdou Mbow.
Un nouveau réseau donc qui veut devenir une courroie de transmission entre la jeunesse des pays francophones et l'Assemblée parlementaire de la Francophonie et dont le président, prochainement élu, proviendra de la région Asie-Pacifique, Cette initiative réjouit Jacques Krabal : « La Francophonie se doit d'être culturelle sur le modèle des pères fondateurs, mais elle doit aussi donner une perspective d'avenir pour notre jeunesse et pour l'égalité entre les hommes et les femmes. Nous devons proposer aux jeunes dans le monde une Francophonie utile ».
A l'issue de la 44e assemblée plénière de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, une résolution a été votée à l’unanimité concernant TV5MONDE :
"Préoccupée par les répercussions potentielles, sur les activités de TV5MONDE, des discussions sur le service public audiovisuel et son cadre budgétaire ayant cours dans plusieurs pays de l’espace francophone ; l’Assemblée parlementaire de la Francophonie réunie à Québec du 5 au 10 juillet 2018, sur proposition de la Commission de l’éducation, de la communication et des affaires culturelles, demande aux États et aux gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie de soutenir TV5MONDE et de s’engager en faveur du développement de l’ensemble des activités de la chaîne, tant digitales que satellitaires, afin d’assurer le rayonnement de la Francophonie."
>> Revoir notre entretien avec le sénateur André Gattolin : "Si on ne réforme pas l'audiovisuel public, il va disparaître"